DU Préparation Mentale et Psychologie du sportif

Former > Diplôme universitaire 2023-2024

Faculté des Sciences du Sport et de l’Education Physique Lille 2

Formation enregistrée au Répertoire spécifique (n°6007)

Responsable de la formation : Yancy DUFOUR

Coût : 2560 €

Effectif : 30 stagiaires

 Objectifs

Cette formation vise des personnes souhaitant compléter et perfectionner leurs connaissances dans le domaine de la préparation mentale et de la psychologie du sportif. Il s’agit d’apprendre une véritable démarche d’intervention permettant de mieux gérer stress et émotions, de favoriser la communication, de développer motivation et confiance en soi, d’accroître les capacités cognitives (attention, mémorisation, prise de décision…), d’améliorer la qualité du sommeil, de permettre une récupération rapide. Cette formation s’appuie sur des enseignements théoriques et pratiques de professionnels de la préparation mentale en milieu sportif et d’universitaires en psychologie du sport, psychologie de la santé.

Public concerné/prérequis

Exemples de profils: des personnes ayant suivi un cursus STAPS et/ou de psychologie, des Brevets d’Etat, des entraîneurs, des préparateurs physiques, des professionnels de l’intervention psychologique en milieu sportifs, des professionnels de la santé (médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, psychomotriciens, etc) avec un investissement dans le milieu de la performance sportive, des coachs en entreprise…

Les candidats doivent accompagner leur demande d’inscription d’un Curriculum Vitae et d’une lettre de motivation. Les dossiers font l’objet d’un classement par la commission d’admission. La capacité d’accueil est de 30 stagiaires maximum.

Volume horaire et organisation

La formation dure un an. Elle comprend 160 heures de cours réparties sur 5 modules d’enseignement et un stage de mise en situation.

Contenu

Les premiers modules sont axés sur la démarche du préparateur mental: sensibiliser, diagnostiquer, programmer… Les différentes techniques sont vécues au fur et à mesure. Viennent alors les études de cas (expériences de terrain analysées) puis d’autres techniques spécifiques sont abordées (exemple: PNL, Mindfulness, sophrologie, cohérence cardiaque), d’autres expériences de préparateurs mentaux connus sont proposés. Plusieurs créneaux sont ensuite réservés aux analyses pratiques (les étudiants relatent les préparations mentales de leurs stages). Les derniers modules développent davantage les aspects psychologiques du sport et du sportif.

Équipe pédagogique

La formation est assurée principalement par l’équipe du CROPS (Centre de Ressources en Optimisation de la Performance et en Psychologie du sportif: www.preparationmentale.fr ainsi que par des professionnels de tout premier plan dans le domaine de la préparation mentale et de la psychologie du sport.

Renseignements et inscriptions

Charlotte MANTEL

Faculté des sciences du sport et de l’éducation physique
9, rue de l’université – 59790 Ronchin
Tel : 03 20 88 73 68

Plaquette_DU_PM_Lille_2023.2024

Candidatures du 01/04/2023 au 22/06/2023  via le site « e-candidat »

 

Les principes de la fixation d’objectif

Informer > Articles > Motivation
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Pour que ces objectifs soient efficaces et améliorent la performance, un certain nombre de principes et de règles doivent être respectées.

sport1Le premier principe est la formulation d’objectifs précis et claire. Par exemple, dans les sports collectifs, un des objectifs formulés en début de saison, peut être d’améliorer le jeu collectif. Mais comment un joueur peut-il savoir s’il a atteint un tel objectif ? Par exemple, sur l’amélioration du jeu collectif, un des objectifs possible peut être de quantifier le nombre de passes et de phases de jeu avant de marquer un essai.

Le deuxième principe est la formulation d’objectifs difficiles mais réalistes. L’objectif s’il est trop facile va facilement être atteint et engendrer de l’ennui et une diminution de la motivation. Par ailleurs, s’il est trop difficile il va entraîner dans un premier temps une augmentation du stress (la demande faite au sportif étant supérieure à ses ressources et ses capacités), puis très vite un découragement et un désinvestissement de l’activité.

Le troisième principe permet de mettre des repères et des jalons dans le parcours de l’athlète. Ces repères lui permettent à la fois de se projeter vers l’avenir avec une vision claire de son parcours mais aussi d’évaluer et de réajuster périodiquement ses objectifs.

Un autre principe, peut être le plus important pour accroître la performance, est la formulation et l’acceptation par le sportif des buts à atteindre. Si nous observons dans le milieu sportif, la majorité des objectifs est fixée par l’encadrement du sportif, qu’il soit par l’entraîneur ou par l’encadrement sportif. Ces objectifs constituent des injonctions à réussir. Or, toutes les études et recherches en psychologie montrent qu’un objectif a d’autant plus de chance d’être atteint qu’il est formulé et internalisé par le sportif. Que ce soit dans le domaine sportif, dans le domaine professionnel ou dans le domaine personnel, un individu adhère d’autant plus à une décision qu’il a l’impression qu’elle est librement consentie et qu’il participe à cette décision. Ce processus est largement utilisé dans le monde de l’entreprise. Si je veux qu’une décision soit acceptée facilement, il faut que je donne l’impression que cette décision émane des personnes concernées.

Fournir des éléments et stratégies nécessaires pour atteindre cet objectif.
objectif-et-Il ne suffit pas de fixer des objectifs, comme par exemple améliorer son revers au tennis, faut-il encore fournir les éléments et stratégies nécessaires pour atteindre cet objectif. Par exemple, pour améliorer le revers, il faut exécuter le geste avec un poignet solide. C’est offrir au sportif les clés de la réussite dans l’objectif fixé.

L’objectif se doit d’être fixé de façon positive, parce qu’il facilite la réussite en augmentant la confiance en soi. Par exemple, la formulation « tu ne dois pas rater tes un contre un face au gardien » implique qu’il est possible qu’il rate et accroît alors le doute dans une telle situation. Il est préférable d’utiliser la formulation : «réussir 4 un contre un sur 5 face au gardien ».

L’objectif doit être évaluable et vérifiable. Où j’en suis par rapport à l’objectif fixé ? Pour cela, la formulation par écrit est un outil qui permet de garder une trace précise de l’objectif, mais aussi de vérifier que cet objectif soit clair, précis et compris.

Enfin, les objectifs ne doivent pas se restreindre aux compétitions mais se fixer aussi sur l’entraînement, lieu privilégié de l’apprentissage.

Ces principes sont rarement appliqués même au plus haut niveau, et leur non respect réduit l’efficacité d’un outil pourtant d’une grande puissance, parce qu’il accroît la motivation et la confiance en soi et guide les apprentissages.

Football et Jeux Olympiques
Pourtant, certains entraîneurs, de très haut niveau, énoncent des objectifs qui peuvent paraître minimalistes d’un œil extérieur. Prenons par exemple Guy Roux, qui très longtemps fut l’entraîneur mythique de l’équipe de football d’Auxerre. Quelque soit la qualité de son effectif, l’objectif inlassablement formulé est le maintien en ligue 1. Alors pourquoi une telle stratégie d’un entraîneur aussi chevronné ? Simplement parce que si les objectifs clairement exprimés sont le maintien, il diminue la pression sur les épaules de ses joueurs, et tout autre résultat constitue alors un exploit. Dans le même temps, il est bien évident qu’entre l’objectif formulé à la presse et l’objectif réellement poursuivit par Guy Roux, l’écart est grand….

Revenons sur une émission diffusée sur Europe1 le mardi 12 août 2008 et la polémique entre les consultants sur les motifs possibles des sept médailles d’argent aux jeux olympiques de Pékin…mais aucune en or. Une des consultantes avance l’hypothèse d’un état d’esprit différent entre les athlètes de la délégation française et les athlètes de la délégation américaine. Selon elle, les athlètes viennent avec un seul objectif : gagner ! Alors que l’on entend fréquemment les sportifs français lors d’interview rechercher d’avantage la notion de plaisir. Peut-on raisonnablement penser que l’on peut venir aux jeux avec comme seul objectif de se faire plaisir et ne pas rechercher la victoire, le tout après des années de travail intensif et de sacrifices ? Mais surtout, ces deux objectifs sont-ils contradictoires ? Peut-être une question de priorité..

Nathalie Crépin
Florence Delerue

La gestion mentale du stress

Informer > Articles > Gestion du stress
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Nous avions, dans un article précédent, évoqué les méfaits de certaines formes de stress chez le sportif et la nécessité d’y remédier pour éviter l’apparition de pensées ou comportements inadaptés.

Nous évoquerons ici différentes méthodes et moyens pour éliminer les sources potentielles de stress et développer des stratégies adaptées.
D’abord, identifiez votre stress à l’entraînement et en compétition. Il est important de pouvoir évaluer l’intensité du stress et les émotions et pensées qui apparaissent lors de différents événements. Pour cela, le thermomètre du stress de Kelley (illustration ci-dessous) peut être un outil intéressant. Il permet le repérage d’événements aversifs.

Ensuite, maîtrisez vos pensées négatives et dysfonctionnelles. Les mots que l’on emploie et le discours interne ont une influence majeure sur nos comportements.

Ainsi pensez « que l’on est nul » ou « je n’y arriverai jamais » sont des injonctions négatives qui génèrent le plus souvent de mauvaises performances, qui ne viennent que renforcer vos injonctions et les confirmer.

[sws_green_box box_size= »580″] Bien se connaître est indispensable pour atteindre la zone optimale de performance [/sws_green_box]

Autrement dit, plus je pense que je suis nul, plus mes performances sont faibles, plus je suis persuadé d’être nul. Le dialogue interne fait partie des techniques cognitives utilisées par les athlètes. Cette technique consiste à se répéter des pensées positives comme « je peux le faire ! », « je vais gagner ! ». En cours de compétition, parlez-vous. Utilisez ces pensées positives, mais également sur vos sensations : « je me sens bien… »

Enfin, la relaxation est une technique fréquemment utilisée dans la gestion mentale du stress et ceci par de nombreux athlètes. Mais ces techniques sont aussi fort utiles au quotidien. Les formes de relaxation sont diverses (Training autogène de Schultz, relaxation progressive de Jacobson…) et visent toutes à réduire les tensions musculaires afin de provoquer en retour une réduction des tensions mentales. L’apprentissage de ces techniques est un atout important pour les sportifs.

Thermomètre de stress d’après Kelley :
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Nathalie Crépin, Florence Delerue

Interview de Carima Louami

Informer > Paroles de sportifs
[sws_divider_line]réalisée le 20/02/2012
En équipe de France Sénior depuis 2004, Carima Louami, 32 ans, sprinteuse sur 60m, 100m, 200m et relais 4x100m, vise actuellement une qualification pour les Jeux Olympiques de Londres de 2012.

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Comment se prépare-t-on pour les jeux ?
«Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Bien sur, l’entraînement physique, mais aussi ce que j’appelle l’entraînement invisible c’est-à-dire la récupération, l’alimentation et la préparation mentale. Ce sont trois grands volets, trois fondamentaux à la performance.»

Tu parles justement de la préparation mentale, quelle est pour toi la part du mental dans la performance au sprint?
« 50%! Tout d’abord, il y a plein « d’intox » avec les adversaires et il y a également le stress, et tout ce qu’il y a autour. Mais aussi tout ce que l’on ne peut pas forcément prévoir à l’avance et qui joue sur le mental. Le fait de se préparer au maximum à tous ces petits détails permet d’être au maximum au niveau de sa peformance.»

Tu parles du stress, comment arrives-tu à gérer ce stress ? A quel moment devient-il maximal ?
« Plus on s’approche de l’heure de la compétition, plus sa monte ! Pour le gérer, il y a différentes façons : soit je fais en sorte d’être centrée sur moi par la respiration, soit je travaille sur l’imagerie mentale.»

Revenons sur le passé et le meeting de Liévin. C’était « chez toi ». Comment as-tu abordé ce meeting et quels souvenirs en as-tu ?
« C’était un bon meeting, j’en garde un bon souvenir d’un point de vue sportif mais aussi d’un point de vue du spectacle ; il y avait vraiment beaucoup de monde et les choses s’enchainaient. Il y avait un super beau plateau dans ma discipline. Même si je le savais, je ne me suis pas dit « je suis chez moi ». J’ai essayé justement de ne pas me mettre la pression parce que c’était chez moi. Je savais qu’il allait y avoir des amis, de la famille, donc j’ai essayé de faire comme si c’était un meeting comme les autres. »

Juste avant ce meeting, tu as battu ton record aux 60 m en 7’’30. Comment expliques-tu cette performance ?
Je l’explique parce que même si on veut toujours battre ses records et s’en approcher, je ne me suis pas mis ça dans la tête. Je suis allée à cette compétition au Luxembourg en essayant d’appliquer tout ce que j’avais assimilé à l’entrainement et en préparation mentale, en restant centrée sur moi, que sur moi, et c’est passé ! Maintenant, la difficulté après cette compétition est que l’on se donne des objectifs qui ne sont pas forcément les bons.

Comment gères-tu d’être actuellement la meilleure « performeuse » en France ?
Ce n’est pas le fait d’être la meilleure performeuse française actuellement qui a bousculé mes projets; c’est le fait d’être proche des minimas pour les Championnats du Monde qui m’a fait oublier le principal objectif.

Le fait d’avoir battu ton record met en confiance…
Oui, j’étais contente et cela met encore plus d’envie dans ma préparation mais je pense qu’à un moment donné, j’ai eu trop d’envie, ce qui a complètement changé mon schéma de course. Par exemple, lors d’une course récente, j’ai bien couru avec un chrono de 7’’35. Mais en finale, j’avais trop d’envie et j’ai réalisé un faux départ parce que je me suis dit que j’allais me qualifier pour les Championnats du Monde. C’était une bonne course avec de bonnes concurrentes et j’ai perdu les pédales… Je me suis trompée d’objectifs.

Tu parles d’envie. Pourrais-tu décrire les émotions qui pour toi sont fondamentales dans le sprint pour être performant ?
Pour moi, il faut du plaisir aussi bien à l’entraînement qu’en compétition. L’envie mais pas trop pour trouver l’équilibre. La maitrise de ses mouvements, tous les automatismes que je peux apprendre à l’entraînement et une fois que tout est intégré, on peut avoir la course parfaite. Jamais de regret.

Qu’est ce qui te manque encore maintenant pour performer encore d’avantage, comme par exemple pour atteindre ces minimas ?
Il me manque plus de maitrise dans mes courses car je ne cours pas toujours de la même façon à chaque fois. J’aimerais avoir toujours le même type de course. Je peux bien partir ou mal partir, bien finir ou mal finir. J’aimerai avoir une course identique du début à la fin.

Quel souvenir gardes-tu des JO ?
Pour tous les sportifs, les JO, c’est le summum, c’est la finalité dans une carrière d’une sportive ! J’en garde un bon souvenir : comme le stade et le fait de rencontrer plein de sports différents, tout est grand !!

Y a-t’il une pression extrêmement forte quand on est là bas ?
Non, pas tellement. C’est plus après, quand on rentre qu’on se rend compte qu’il y avait autant de monde et que c’était magnifique. Sur le coup, on vit la chose donc je pense qu’on n’a pas assez de recul. Tu vis l’instant présent et c’est en rentrant que tu te rends compte de l’évènement et que tu « atterris ».

Comment as-tu réussi à dépasser tout ca ?
Je pense que ça a été long avec des blessures et des contre performances. Maintenant, c’est passé et j’en garde un bon souvenir.

Les JO de Londres arrivent bientôt. Comment les vois –tu ?
C’est à côté de chez moi alors je me dis que si j’y vais, il y a pas mal de monde qui pourra venir me voir. Je les vois comme une fête. Je crois que je les vivrai différemment de ceux de Pékin. Ma façon d’approcher l’évènement est beaucoup plus différente. Je pense qu’aujourd’hui, je suis beaucoup plus professionnelle dans mes intentions et je savoure plus les moments clés… beaucoup plus dans le plaisir et dans l’instant !

Comment arrives-tu à gérer les différents projets sportif, personnel et professionnel ?
Je trouve que je les gère assez bien ! J’ai une convention d’insertion professionnelle: je travaille pour la direction de la jeunesse de la ville de Tourcoing depuis fin 2005. J’ai d’abord commencé en CDD puis j’ai passé un concours que j’ai obtenu. Là, en 2011, je passe le concours catégorie B ; j’ai donc pris mon temps de 2005 à 2011 pour me former. Concernant ma vie privée, je m’octroie des temps avec mon conjoint. Je suis détaché à 50 % et j’espère bientôt à 70 %. J’ai une dotation ASICS mais je n’ai plus de contrat ASICS ; je n’ai pas de partenaire privé.

Est-ce difficile de gérer les trois ?
J’ai trouvé le bon équilibre. J’ai vraiment des temps pour ma vie personnelle. Dans une semaine type, je travaille un peu, je vais à l’entraînement et le week end, quand je n’ai pas de compétition, c’est famille, privée. C’est un juste équilibre.

Bonne chance pour les championnats de France !

Entraîneurs : Communiquez !

Informer > Articles > Cohésion de groupe et leadership
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entraineur

« Le mot juste est un agent très puissant. Lorsqu’on trouve un de ces mots qui conviennent parfaitement, l’effet produit est tant physique que mental, et incroyablement rapide »
Mark Twain.

Tous reconnaissent la place de l’entraîneur, du coach, dans les performances de l’athlète, de l’équipe. Si ses apports sur le plan technique et tactique paraissent déterminants, on occulte parfois la place centrale des mots, de la communication, de son discours sur la gestion de l’athlète et du groupe mais aussi de leur impact sur les résultats.
Nous avons tous des mécanismes mentaux que nous utilisons pour percevoir, évaluer, traiter l’information et décider. Ils sont le plus souvent « inconscients » et sont des organisateurs de nos perceptions et de nos moyens d’agir. Ils induisent notre façon de réagir et d’agir. Ce sont ce que certains appellent des « méta-programmes ». Dans un contexte donné, l’athlète aura des métaprogrammes préférentiels pour se motiver et décider d’une action.
Voici quelques éléments sur la communication avant, pendant et après la compétition.

Le discours veille de match :
La préparation mentale se fait essentiellement la veille ou les jours précédents la compétition. Chaque athlète doit connaître son rôle et ses tâches à effectuer. Le coach peut ainsi questionner l’athlète sur cela :
Comment peux-tu contribuer à ta réussite ?
A quoi dois-tu prêter attention ?
Qu’est-ce qui est particulièrement important de faire selon toi ?
Objectif : rentrer dans la compétition, le responsabiliser.
Pour cela : définitions des buts → présentation du contexte général (adversaire, lieux..)

Le discours d’avant match :
Les athlètes mettent en place des routines qui leur sont propres, routines souvent travaillées avec le préparateur mental, le coach..Les routines sont différentes selon les joueurs.
Lizarazu : « Je me pose, j’essaie de faire le vide dans ma tête ».
Dessailly : « J’essaie de me détacher, de penser à autre chose. Je bouge, je parle..J’adopte toutes sortes de comportements qui me permettent de relativiser. »
Djorkaeff : « Me poser le moins de questions possibles et penser d’abord à me faire plaisir, fermer les yeux et visualiser de belles images de buts que j’ai marqués ».
Trezeguet : « Prendre chaque match comme une fête. Je pense tactique, je me souviens de tous les conseils techniques du coach. Je me visualise sur le terrain dans les meilleures positions. »
Les athlètes n’étant pas réceptifs à ce moment, le discours du coach doit être rapide, précis, rappelant les points forts adverses, les points faibles adverses, pour finir sur les points forts de l’équipe (toujours finir sur une note positive). Le coach peut aussi inscrire quelques mots clé sur une feuille : « engagement, discipline, défense.. ».

Consignes
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] positivité : « on a bien bossé », « on va gagner », « on est les meilleurs ».
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Mots-clés : « fort », « serein », « combat ».
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Energie : le discours doit être sanglant et énergique et la conclusion forte.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Rappeler les fondamentaux : « hargne et volonté », « attention au premier quart d’heure ».
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Responsabilité : « tu sais ce que tu dois faire », « qu’est-ce qu’on est venu faire ici ? »

discoursLe discours à la mi-temps.
Premier objectif de la mi-temps est le repos. Le coach ne doit pas intervenir dans un premier temps si ce n’est pour dire de récupérer. Avant le retour sur le terrain, il doit à nouveau rappeler l’essentiel, répéter les actions principales à faire, recadrer, replacer, et proposer des solutions techniques et tactiques.

Le discours pendant le match.
Il doit intervenir le moins possible. Les gestes peuvent remplacer les mots : poings fermés pour dire « allez », signe de tête pour dire de continuer. L’objectif est de signifier au joueur qu’il est bien là derrière lui pour le soutenir.
Le joueur en match n’a pas les ressources pour tout enregistrer et modifier : les consignes doivent donc être courtes et précises.
Il doit avant tout transmettre une confiance dans les capacités de l’athlète à vaincre.
L’attitude du coach : calme, motivé, serein, volontaire, digne. Le rôle du coach est de maintenir l’équilibre nerveux entre tension et tranquillité, élevant l’une ou l’autre selon les moments du match, le comportement des joueurs.

Le discours d’après match.
Intervention immédiate dans les vestiaires. Une première analyse de la performance doit être effectuée.
En cas de défaite, le coach ne doit pas laisser repartir chez soi l’athlète avec le sentiment de frustration ou de déception. En s’associant aux joueurs et en partageant la responsabilité de la défaite (on a perdu), le coach permet ainsi de tirer de suite les conséquences et de passer à autre chose. Il résume alors ce qui a été négatif puis positif, ce qui a manqué à l’équipe puis ce qu’à maîtrisé l’équipe pour toujours finir sur un point positif.
En cas de victoire, il est important de laisser exprimer sa joie. Il pourra s’abstenir de discours mais le réalisera alors le lendemain.
Si la vérité reste le résultat, surtout à haut niveau, le coach doit faire en sorte de ne pas juger la partie par rapport au résultat, mais d’évaluer les différents aspects.
Le coach peut aussi questionner les joueurs et demander leurs points de vue respectifs. Cette perspective permet à chaque athlète de s’engager pour travailler et s’améliorer.
Certains entraîneurs comme Raymond Domenech instaurent un debriefing. Chacun, individuellement, devant l’ensemble du groupe exprime ses ressentis, sa prestation, sa part de responsabilité dans le résultat.

Les exemples de communication d’Aimé Jacquet lors du mondial de football en 1998 en sont de bons exemples.
Extrait de l’ouvrage « PNL et performance sportive, un mental pour gagner » de Antoni Girod, Ed Amphora, 1999.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] Avant le match contre l’Italie :
« Il faut être solide. Il ne faut pas lâcher (..) Vieri, il faut le fixer, ne jamais le laisser dans l’intervalle. Ne soyez pas tétanisés par l’évènement, on est très serein. Mais là, dans le match, il faudra tout mettre ».
On peut noter l’omniprésence du « il faut », qui renvoie à la mission supérieure que s’est fixée Aimé Jacquet pour l’équipe de France et qu’il communique avec un puissant enthousiasme aux joueurs en alternant systématiquement le registre de la recherche de l’objectif : « être solide», « fixer », « tout mettre», et le registre de ce qu’il faut éviter, fuir comme comportement : « ne pas lâcher », « ne jamais le laisser »,« ne soyez pas tétanisés ».

Nathalie Crépin, Florence Delerue

Anxiété une notion complexe dans le monde sportif

Informer > Articles > Gestion du stress
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L’anxiété, stress, activation, émotion: mais de quoi parle t’on ?

DgGL8BGS-istock-000002130949xsmall-s-Dans le domaine sportif, la gestion des émotions est considérée par les entraîneurs et par les sportifs comme l’une des clés de la performance. A ce titre, l’anxiété fut l’objet d’un intérêt tout particulier de la part des chercheurs.

Cependant, sa définition reste ambiguë et elle est souvent confondue avec d’autres notions comme l’émotion, l’activation ou le stress. Cette ambiguïté rend caduque certains résultats sur le type de relation existant entre l’anxiété et la performance.

Qu’est-ce que l’activation ?
L’activation est « un état général d’éveil physiologique et psychologique de l’organisme qui varie sur un continuum allant d’un sommeil profond à une intense agitation » (Gould et Krane, 1992). C’est l’énergie physique et psychologique de l’individu à un moment donné, et elle est fortement imprégnée de la notion de motivation.

Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est un processus qui se définit comme « un déséquilibre substantiel entre les exigences (physiques ou psychologiques) et l’aptitude à y répondre dans des circonstances où l’échec à d’importantes conséquences » (McGRATH, 1970). Le stress survient donc dans des situations où le sujet perçoit un déséquilibre entre les ressources dont il dispose et les exigences (ou demandes) pour faire face à la situation. Le stress s’accompagne d’une cohorte de symptômes somatiques.

Qu’est-ce que l’émotion ?
Dans la définition de DECI (1975), « une émotion est une réaction à un stimulus événementiel ; elle entraîne un changement viscéral et musculaire de la personne et est ressentie subjectivement d’une façon caractéristique ; elle s’exprime à travers certaines mimiques et induit des comportements subséquents ». (DECI, Intrinsic motivation, New york, Plenum Press, 1975).

L’émotion peut donc être envisagée selon trois composantes :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La première correspond à l’expérience subjective que l’on a de la situation et, point capital, ce que l’on ressent peut être agréable ou désagréable ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La seconde se traduit par des comportements observables personnels et sociaux ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-carat-1-e »] [/sws_ui_icon] La troisième se manifeste par des changements physiologiques.

Qu’est-ce que l’anxiété ?
Le mot anxiété vient du latin ANXIETAS qui signifie serrer.
Alors que les manifestations de l’émotion apparaissent en présence d’une situation réelle donnée, l’anxiété peut être considérée comme une peur sans objet, un sentiment d’insécurité. Elle est déclenchée par différentes causes, situations futures ou imaginaires, vécues comme un danger, ou pour le moins quelque chose de difficilement surmontable, pouvant être lié à des conflits intrapsychiques ou en rapport avec le monde extérieur, anticipation d’une action à risques ou considérée comme telle. » (Rivolier, 1999).

Xtz1pyfl-istockSur le plan psychique, l’anxiété est toujours ressentie de façon pénible, ce qui la différencie là encore de l’émotion.
Selon les individus, l’anxiété peut n’être qu’un état relativement banal (comme le trac), ou faire partie de pathologies allant dans sa forme extrême jusqu’à l’attaque panique.

Chez les sportifs, on a affaire dans la plupart des cas à une anxiété non pathologique, mais qui peut devenir invalidante en cas de la persistance d’une situation perçue comme menaçante.

L’anxiété est un état émotionnel négatif qui s’accompagne de tension, d’inquiétude, d’appréhension, associées à une activation de l’organisme.
Elle a donc une composante cognitive caractérisée par des sensations subjectives d’appréhensions et de tensions induitent par un risque d’échec et une composante somatique correspondant aux manifestations physiologiques perçues pendant la situation anxiogène.

La distinction faite par SPIELBERGER (1979) entre « l’état d’anxiété » et le « trait d’anxiété » est des plus utiles :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le premier terme correspond au tableau qu’un sujet présente uniquement dans une situation donnée, par exemple pendant une compétition importante, mais aussi diffère selon le moment de la compétition ;
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le second correspond à une caractéristique générale, stable, de la personnalité du sujet sans rapport avec une situation spécifique.

Une relation directe existe entre l’anxiété de trait et l’anxiété d’état. Le sportif qui présente une anxiété de trait élevé (c’est-à-dire une composante anxieuse importante dans sa personnalité) va percevoir une anxiété d’état plus élevée en situation de compétition. Cependant, la mise en place de stratégies peut réduire cette anxiété d’état, même avec une anxiété de trait élevée.
La mesure de l’anxiété de trait reste cependant un bon indicateur de la réaction du sportif en compétition.

La mesure de l’anxiété trait et de l’anxiété état : les deux échelles de SPIELBERGER.
Ces échelles ne sont pas spécifiques au domaine sportif.
La forme trait : STAI forme Y2.
La forme état : STAI forme Y1.

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[sws_green_box box_size= »780″] Figure extrait de l’ouvrage : psychologie du sport et de l’activité physique, de R.S.Weinberg et D.Gould, Ed Vigot,1997. [/sws_green_box]

Mesure de l’anxiété
Adapté du « State-Trait-Anxiety Inventory » (Forme Y) de Spielberger (STAI-Y), l’Inventaire d’Anxiété Etat-Trait est destiné à évaluer, grâce à deux échelles de 20 items, l’état et le trait d’anxiété.

Crépin Nathalie
Delerue Florence

Le flow ou l’état optimal de performance. A la recherche du Graal…

Informer > Articles > Gestion du stress
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Concept peu connu du monde sportif, le flow est pourtant vécu par une majorité de sportif de haut niveau. C’est un état qui est associé à la confiance et à la performance maximale. Il présente presque toujours les mêmes caractéristiques.

Ce concept de flow peut se définir comme un état d’équilibre parfait entre les exigences de la situation et le potentiel développé par l’athlète. Cet état, souvent qualifié de « petits nuages » ou de « pilote automatique » est en effet un état de réussite majeure, en prise directe avec le réel, facile, économique, où chaque action est pertinente et où les erreurs sont presque inexistantes.

Les exemples dans la littérature sportive sont nombreux.

Carole Montillet, championne olympique de descente à Sault Lake City, explique sa sensation de « voler au-dessus des bosses » qui l’effrayaient quelques jours auparavant. (Extrait de l’Equipe du 12 février 2002).

Certains sportifs relatent l’impression d’être dans un autre monde, de marché à un mètre du sol comme s’il flottait.

Cet état de flow se retrouve également dans les sports collectifs. C’est alors tout un groupe qui agit à l’unisson, les gestes sont précis, les erreurs presque inexistantes et les choix tant techniques que tactiques les meilleurs. Se dégage alors de l’ensemble du groupe un sentiment d’harmonie et d’invincibilité. C’est ce qu’exprime Laurent Sciarra, meneur de jeu de l’équipe de baskets à Sydney,

« Si on prend le temps d’être en harmonie, on peut renverser des montagnes. » (extrait de l’ouvrage de Heuzet dans préparation psychologique dans les sports collectifs, I.N.S.E.P., Paris 2001).

Mais cette notion de flow s’exprime davantage encore dans les propos du capitaine de l’équipe de hockey sur glace a championne olympique à Nagano : « oui, il y avait une alchimie. Je ne sais pas comment exprimer. On pouvait la sentir dans le vestiaire, presque la toucher. Tout le monde allait dans le même sens. Je ne saurais dire d’où ça venais mais c’était la. »
(L’Equipe du 10 février 2002).
Les exemples sont nombreux mais il semble qu’il soit parfois difficile de décrire cet état.

Pourtant ces caractéristiques sont presque toujours les mêmes. Certains auteurs nous en offrent un descriptif.
Wienberg-Gould proposent à partir d’interviews d’athlète (Athlètes in flow, Journal of Applied Sport Psychologie, 1992) plusieurs caractéristiques de la fluidité, caractéristiques complétées par Christian Target dans son ouvrage manuel de préparation mentale aux éditions Chiron.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une immersion complète dans l’activité », qui « isole du reste du monde ». La concentration est maximale et reste focalisée sur l’action à venir.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une sensation de contrôle, de perfection et d’efficacité maximale ». Seules les informations pertinentes sont traitées par le sportif. Bien qu’ils évoquent l’impression d’un pilotage automatique, paradoxalement, c’est un traitement stratégique de l’information qui s’opère à cet instant-là.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] «Fixation d’objectifs ou récompense extérieure à l’activité » ce qui veut dire que le sportif ne se focalise pas uniquement sur le résultat. La notion d’échec ou de réussite est ici absente.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une impression de faciliter ». L’athlète est détendu et relâché.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] « Une impression de plaisir. » Le plaisir est au centre de la préoccupation du sportif.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-bullet »] [/sws_ui_icon] Le problème de la confiance ne se pose pas.

Daniel Goleman dans son ouvrage « l’intelligence émotionnelle » aux éditions Laffont, observe qu’en état de fluidité « le paradoxe est que les choses les plus difficiles sont faciles, les performances exceptionnelles sont tout à fait naturelles. À l’intérieur même du cerveau, on observe un paradoxe similaire, les tâches les plus compliquées sont accomplies avec une dépense d’énergie minimale ».
Dans cet état, plus les individus sont concentrés sur la tâche à accomplir, plus leur cerveau «se calme, c’est-à-dire que l’excitation corticale diminue». Il résuma ses propos en en parlant « d’un oasis d’efficacité corticale ».

Cet état de fluidité, véritable Graal du sportif, est une quête permanente pour l’athlète.
Weinberg-Gould nous propose des pistes pour tenter d’accéder à cet état.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] être bien entraîné.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] canaliser les énergies restait détendu.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] maintenir une focalisation adéquate.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] prendre plaisir à l’activité en cours.

Pour Christian Target, les caractéristiques de fluidité sont celles de la confiance, et par conséquent passe par les mêmes voies, c’est-à-dire l’optimisation des savoir-faire permettant l’accès la confiance.

Pour des auteurs comme Goleman et Csikszentmihalyi, cet état exige des conditions particulières : « les individus semblent se concentrer mieux lorsque la tâche est un peu plus exigeant que d’ordinaire et qu’ils sont capables de donner davantage d’eux-mêmes. Si c’est trop facile, ils s’ennuient. Si c’est trop difficile, ils deviennent anxieux. La fluidité apparaît dans ces zones délicates délimitées par l’ennuient et l’anxiété. »

En reprenant la formule proposée par Christian Target, il semble fondamental d’activer l’émostat, d’optimiser la concentration et l’anticipation sur les sensations. Il n’y a en effet pas de grandes performances sans l’émotion qui la guide. C’est émotion qui va recruter le niveau d’énergie adaptée aux besoins de la compétition.
Pour activer l’émostat :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] la préparation physique énergétique doit être optimale.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] il faut construire et activer les émostats. « Le fait de pouvoir canaliser ses émotions vers le but donné est une aptitude primordiale. » Chaque compétition, quelle que soit sa nature, sa forme, exige la mise en état émotionnel particulier et ciblé, que ce soit dans la phase de préparation à la compétition ou que ce soit pendant l’épreuve, il est indispensable de trouver les états mentaux qui vont permettre de se brancher sur la réalisation de la performance optimale.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] chassez l’anxiété et apprendre à aimer la pression. Michael Johnson, cinq fois médaillées d’or aux jeux olympiques et neuf fois champion du monde d’athlétisme, nous donne la réponse : « la pression, il ne faut jamais la haïr ; au contraire, il faut l’aimer. »
(Extrait de de l’équipe du 6 août 2001).
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] recherchez le plaisir. « Le plaisir est une garantie, c’est un bon moyen d’oublier le contexte et l’environnement » rappelle le capitaine de l’équipe de France de volley.

visualisationPour cela, la pratique de l’imagerie est absolument indispensable pour accéder à celle des savoir-faire. C’est un outil de base à la portée de chacun. La pratique de la relaxation apparaît également importante, par la capacité de ressourcement qu’elle entraîne et par l’excellente introduction qu’elle fournit à l’imagerie. La répétition mentale, le programme mental de correction sont également des procédures indispensable, nécessaire de connaître et d’utiliser au quotidien. Elles permettent respectivement d’apprendre et de perfectionner un geste ou un comportement, et de le corriger si nécessaire sans avoir uniquement recours à la pratique de terrain.
Il décrit également la nécessité de mettre en place des objectifs clairement définis, de contrôler le système de croyances qui nous gouvernent, de pratique, d’organiser et planifier un entraînement mental.

Par ses répercussions sur la performance mais aussi se bien-être qu’il procure, le flow constitue un véritable Graal, une quête éperdue pour le sportif.

L’histoire d’un être condamné…à devenir champion ! Ou chronique d’un champion annoncé : celle de TIGER WOODS

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Bien avant sa naissance, son père, Earl Woods poursuit un parcours qui peu à peu va l’amener à envisager pour son fils un destin hors du commun.

Earl Woods né dans les années 1930 aux Etats-Unis, à une époque où son métissage d’asiatique, de noir et d’indien constitue une véritable barrière pour une ascension sociale.

Qu’importe ! Il s’engage dans les Green Berets, les « durs à cuire » de l’armée américaine. Il part au Vietnam et à son retour se sépare de sa femme et de ses trois enfants. En Asie, il fait la connaissance de Kutilda, qui est comme lui un peu Thaïlandaise, Chinoise et Européenne. Ce n’est que six ans après que naîtra Eldrick Woods, surnommé dès sa naissance Tiger!
Earl décide que Tiger aura une histoire hors du commun, et il va consciencieusement et rigoureusement le préparer à ce destin.

Il choisit le golf parce que « le golf tire par le haut, par essence. Il force les gens qui y adhèrent à un comportement plus noble ».

Première étape, amener Tiger à vouloir faire du golf.
US Tiger WoodsIl va peu à peu, méthodiquement, forger Tiger pour devenir un champion, recourant fréquemment aux méthodes apprises à l’armée. Première étape, amener Tiger à vouloir faire du golf. Pour ce faire, il oblige Tiger, encore bébé, à rester tranquille et à regarder dans sa chaise pendant qu’il swing dans le garage de la maison. L’effet recherché est évident : Tiger frétille d’impatience de faire comme papa, mais c’est aussi un premier apprentissage du contrôle et de la maîtrise de soi.

Pour accroître sa maîtrise, sa gestion de ses émotions, et sa concentration, Earl, lors des entraînements, utilise des techniques apprises à l’armée: il tousse, fait du bruit, démarre son véhicule au moment où Tiger va putter.
Et Tiger exploitera ces atouts sur le green : jamais en colère, dans une maîtrise parfaite de ses émotions, le regard dans le vide, anticipant parfaitement les pièges du parcours.

A 6 ans, Tiger écoute des cassettes subliminales (motivational cassettes) ;
A 10 ans, il pratique des séances d’hypnose avec cette phrase en leitmotif : « Aie confiance dans le coup, plus qu’en toi-même ».
Il développe tout au long de son enfance une relation fusionnelle, quasi mystique, avec son père et dira plus tard communiquer avec lui par télépathie lorsqu’il est sur le green. Et sa mère dans cette histoire si particulière ? Elle est elle aussi omniprésente sur les greens et lui prodigue des conseils.

Pour compléter cette formation, il emmène Tiger alors âgé de 11 ans, passer 6 mois dans un camp militaire ». Tout est passé en revue, de la psychologie d’intimidation au contrôle émotionnel, allant jusqu’à le former aux techniques d’interrogatoire de prisonnier de guerre. Il se forge une force tant physique que psychologique à toute épreuve :

Une machine à gagner que rien ne déstabilise!
« Le cerveau de Tiger est alimenté par son subconscient, c’est d’ailleurs son meilleur côté »
(Earl Woods ».
Et son palmarès est édifiant. Il devient en 2001, le premier joueur de golf à remporter le grand chelem (quatre titre du grand chelem en même temps) baptisé le Tiger Slam.

Earl Woods décède le 3mai 2006. En août 2006, il remporte son 50ème tournoi sur le PGA Tour. Il est le plus jeune joueur de l’histoire à atteindre cette marque. Il termine l’année en remportant 6 tournois de suite et en remportant les 3 trophées les plus prestigieux. C’est la 7ème fois qu’il remporte ces 3 trophées la même saison. Nouveau record !

Un destin extraordinaire pour une histoire magnifique ???
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Formation : « les violences dans le sport »

Former > Formations
[sws_divider_line]Formation PNF : Les violences physiques et psychologiques subies par les sportifs dans le cadre de leur pratique.
Les 12, 13 et 14 novembre 2014.

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Depuis quelques décennies, la violence est devenue une question de société majeure. La violence, à l’intérieur ou à l’extérieur des institutions scolaires, ne cesse de croître et de prendre des formes différentes selon les époques. Rackets, affrontements entre bandes, viols, jeux dangereux, happy slapping sont des phénomènes qui, de plus en plus, s’inscrivent dans le quotidien des jeunes. Devant l’ampleur du harcèlement en milieu scolaire, le Ministère de l’Education Nationale à requis un état des lieux. Les actions de préventions sur ces phénomènes de violence constituent un enjeu majeur. Des pays européens ont déjà répondu à l’urgence de cette situation et mis en place des actions de préventions qui viennent endiguer ce fléau avec un taux de réussite de 50%.

Le monde sportif est-il épargné ? Il n’en est rien. Ces actes de violences semblent non seulement récurrents mais aussi se majorer et se propager. Pire ! Ils deviennent dans certaines structures sportives de véritables codes culturels, transmis de génération en génération et sont souvent banalisés. Le milieu sportif, et qui plus est le milieu sportif de haut niveau, s’inscrit dans un contexte particulier. La volonté, la détermination, la force, tant physique que mentale, la capacité à surmonter les souffrances et les épreuves sont magnifiées, et sont autant de vertus et de valeurs à démontrer. Dès lors les brimades, les humiliations, injures et autres ne sont que des actes qui s’inscrivent dans une capacité à surmonter les épreuves, à s’aguerrir et à développer les qualités mentales inhérentes au sport, et au sport de haut niveau en particulier.
Le milieu sportif est un milieu qui expose davantage aux violences, et aux violences sous toutes ces formes, parce que cette violence est parfois banalisée mais aussi légitimée. Dans une étude effectuée auprès de 1400 sportifs âgés de 11 à 35 ans, 31% déclarent avoir subis des situations de violences sexuelles (harcèlement, voyeurisme, attouchement, agressions…).

[sws_blue_box box_size= »250″]Programme : [/sws_blue_box]

1. Qu’est-ce que la violence ?
a. Définition.
b. Les différentes formes de violences.
c. Aspects législatifs.
d. Agresseur et victime : aspects psychologiques.

2. Quels sont les signes et les indicateurs qui permettent de repérer l’émergence de comportements violents mais aussi de violences subies ?

3. Qu’est-ce qui dans les comportements des adultes peut générer ou favoriser les phénomènes de violences ?
a. Eléments théoriques
b. Mise en pratique et en situation.

4. Deux outils de prévention et de sensibilisation sur les violences.
a. Présentation des outils par la mise en situation.
b. Formation à son utilisation.
c. Adaptation des outils selon le contexte.

5. Analyse de pratiques et mises en situations.

Vivre ensemble, mourir ensemble !

Informer > Articles > Cohésion de groupe et leadership
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La cohésion de groupe comme facteur déterminant dans les performances d’une équipe : l’alchimie vers le succès.

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« L’enfer, c’est les autres » écrivait Sartre (1945) dans son ouvrage « huis clos ».
Intuitivement, tous les passionnés de sport savent que derrière tout succès d’une équipe, il y a bien plus qu’une somme de talents individuels. « Le tout est supérieur à la somme des parties. » (courant de la gestalt). Sportifs et entraîneurs lient fréquemment les succès et les échecs à la cohésion du groupe, de l’équipe. Un principe bien connu en sport : un groupe soudé est bien plus efficace que des joueurs œuvrant chacun de leur côté. Les exemples de cette nature foisonnent dans les journaux.

L’équipe de France de football lors de la coupe du monde 2006 nous offre une illustration de l’impact de la cohésion de groupe sur la performance avec sa légendaire formule « vivre ensemble, mourir ensemble », qui dénote à la fois cette profonde attirance pour le groupe mais aussi cette envie d’avancer dans le même sens, vers un but commun. Cette volonté d’être champion du monde n’est pas la seule émulation lors de cette compétition. Une conjoncture tout à fait particulière va unir et souder ce groupe pour lui permettre de « déplacer des montagnes ». Et c’est justement dans la montagne, lors de l’ascension au sommet de la grande Motte, que cette aventure prend un tournant particulier. Domenech, sélectionneur de l’équipe de France a pris soin, lors de cette ascension, de former des cordées de quatre joueurs évoluant aux mêmes postes. « Le but est que les membres de la cordée ne fassent qu’un. Si l’un d’entre eux lâche du lest, les autres sont là pour le motiver » (Domenech). « Pour Raymond, le mondial a démarré avec l’expédition », confirme l’organisateur de la randonnée.

Soccer - 2006 FIFA World Cup Germany - Semi Final - Portugal v France - Allianz ArenaRien de tel en effet pour souder un groupe d’être attaché ensemble, au sens premier du terme, et de pouvoir ainsi relever un défi qui nécessite à la fois de se dépasser mais aussi de faire preuve de solidarité, le tout dans un décor hors du commun, pour un objectif peu commun.

Enfin, un autre ingrédient vient s’ajouter ; chaque match joué après les qualifications est un match couperet pour Zinedine Zidane, footballeur emblématique et charismatique qui stoppe sa carrière à la fin du mondial. C’est l’émulsion d’un groupe qui permet de retarder tous les jours un peu plus sa mise en retraite.

La cohésion est en effet essentielle pour l’efficacité collective et individuelle.
Les caractéristiques de la cohésion.
Carron définit la cohésion des groupes comme « un processus dynamique qui se caractérise par la tendance d’un groupe à se serrer les coudes et à demeurer unis dans la poursuite de ses objectifs ».
Une autre définition est proposée par Festinger (1950) qui définit la cohésion comme « l’ensemble des forces qui agissent sur les membres pour les faire demeurer au sein du groupe ».

Selon ces auteurs, des forces distinctes agissent sur les membres pour les garder dans le groupe. La première est l’attrait du groupe, qui se rapporte au souhait individuel d’avoir des interactions interpersonnelles avec les autres membres du groupe et au désir de participer à des activités de groupe.

teamLa seconde catégorie de force se réfère au bénéfice qu’un membre peut retirer de son association au groupe. Cette seconde catégorie de force est appelée le contrôle des moyens.

Les recherches menées dans ce domaine ont fait ressortir deux concepts permettant de saisir le lien entre la cohésion et le comportement d’un groupe : la distinction entre la cohésion opératoire (phases d’exécution de la tâche) et la cohésion sociale. La cohésion ne se limite pas à l’aspect affectif et social mais elle se réfère aussi à la tâche.

La cohésion opératoire et la cohésion sociale sont deux composantes indépendantes. La cohésion opératoire est le degré de collaboration des membres du groupe dans la poursuite d’un but bien précis.

La cohésion sociale est le degré d’attirance entre les membres du groupe et le degré de satisfaction des membres de ce groupe à évoluer ensemble.

Ces deux composantes sont donc indépendantes dans le sens où les membres d’un groupe peuvent tendre vers un but sans pour autant qu’il y ait un sentiment fort entre les membres de ce groupe. Le monde sportif nous offre des exemples multiples dans ce sens.

En 1992, Carron et Spink ont démontré qu’il y a une adhésion plus évidente à un programme d’activités physiques lorsque la cohésion sociale du groupe s’améliore.

Modèle conceptuel de la cohésion des équipes sportives de Carron : les déterminants de la cohésion.
Figure 5 : Modèle de Carron
modele de carron

Les facteurs environnementaux, personnels, d’équipe et de leadership sont déterminants dans la cohésion au sein d’un groupe et ceci va fortement influencer les performances.

Cohésion et performance.
Le concept de performance ne se limite pas au fait de gagner. Il englobe à la fois les résultats positifs mais aussi l’atteinte d’objectifs fixés. Une équipe peut par exemple se fixer comme objectif de se maintenir dans la même division, et cet objectif, s’il est atteint, constitue une performance. La performance peut aussi être rattachée aux notions de transformation et de progression, comme améliorer son revers lifté par exemple.

Les recherches ont invariablement montré qu’il existait une forte corrélation entre la cohésion et la performance sportive. Cette corrélation est plus forte pour la cohésion opératoire. Cette relation entre cohésion et performance est circulaire : si la cohésion augmente la performance sportive, le succès renforce la cohésion.
De même, les groupes sportifs qui font preuve d’un niveau élevé de cohésion, essentiellement de cohésion opératoire, augmentent leur efficacité collective (Kozub et Mc Donnell, 2000). Mais cette cohésion doit être homogène, c’est-à-dire que l’ensemble du groupe doit être concerné et non pas seulement les plus performants. Par exemple, cette cohésion doit être forte chez les titulaires d’une équipe, mais également chez les remplaçants, si l’entraîneur souhaite augmenter son efficacité collective.

Ainsi la victoire dans une compétition ne revient pas forcement à l’équipe constellées de stars qui réunissent les plus grandes qualités tant sur le plan physique, technique, tactique et mental. Et les exemples sont nombreux.

« Personnellement, je vois l’équipe comme un tissu complexe de compétences et d’émotions où il est difficile d’évaluer les mécanismes de stagnation et de régression. Une équipe marche bien s’il ya une part conséquente d’éléments de liens, d’écoute, d’amour, de joie d’être ensemble, ces choses qui font que l’on se transcende naturellement. Regardez l’équipe de France de foot de 1998-2000 : les liens comptaient plus que les compétences. En 2002, c’était l’inverse. Ma préoccupation, quand j’étais entraîneur, était toujours d’extraire le meilleur potentiel relationnel d’un mélange de personnalités. Sur le terrain, il fallait des guerriers, des artistes, des stratèges.» (Daniel herrero, Toulon et PUC, rugby).

Nathalie Crépin, Florence Delerue