Tennis, optimisation de la performance

Ce livre intitulé « Tennis, optimisation de la performance » publié en octobre 2018 est un ouvrage collectif dont Stéphane Limouzin, membre du C.R.O.P.S., a rédigé la partie liée au mental.

 

Résumé du livre:

Ce livre a été conçu comme une boite à outils qui rassemble les connaissances théoriques et pratiques en lien avec la performance du joueur de tennis et propose des pistes d’amélioration scientifiquement fondées. Cet ouvrage collectif présente une synthèse de l’ensemble des connaissances scientifiques, techniques et professionnelles actuelles concernant les différentes dimensions (physiologiques, biomécaniques, médicales, tactiques, perceptives, psychologiques, matérielles) de la performance du joueur de tennis.
Ces connaissances débouchent sur des propositions pratiques, concrètes et accessibles directement exploitables dans le milieu de l’entraînement pour perfectionner les joueurs de tennis. Ce livre fournit un maximum d’informations afin que les joueurs et leur entourage puissent faire des choix éclairés et autonomes, interroger leurs pratiques, les renouveler ou les améliorer pour optimiser leur performance.

Edition: De Boeck supérieur

Collection: Sciences et pratiques du sport

ISBN: 978-2-8073-0652-3

Format: poche

Violences sexuelles dans le sport

Outil pédagogique « Face à la violence, je réagis »

 

Suite au témoignage choc de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol, le ministère des sports et les médias, notamment l’Equipe et l’Obs, éclairent un sujet longuement tabou dans le sport. Pourtant, dès 2007, des campagnes de prévention avaient été proposées en France sur cette thématique. Le CROPS, en partenariat avec la DRJSCS de Lille, avait alors mené et réalise encore à ce jour, des actions de préventions contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport, notamment de haut niveau.

Un outil pédagogique que le CROPS a conçu est d’ailleurs en vente : il s’agit d’un jeu de société « Face à la violence, je réagis ».

Brochure

Il s’agit d’un jeu interactif et ludique pour sensibiliser, prévenir et lutter contre les violences dans le sport.

Cet outil pédagogique innovant et efficace permet de nombreux échanges et débats sur les notions de respect et de citoyenneté pour un mieux vivre ensemble ; et peut être utilisé aussi bien avec des adultes que des jeunes (à partir de 12 ans).

L’objectif de cet outil est de permettre aux participants d’identifier et de gérer les différents types de violences (psychologiques et physiques : violences sexuelles, harcèlement, discriminations, homophobies, incivilités…) mais aussi de développer les notions de citoyenneté.

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Préparation Mentale et Entreprise

La Préparation mentale : un outil au service du dirigeant

 

La préparation mentale et le monde de l’entreprise… 2 mondes apparemment que tout oppose et pourtant…

 

Nous entendons lisons qu’il faut créer son entreprise, devenir maître de son avenir professionnel… La société renvoie l’image d’un chef d’entreprise fort qui contrôle son destin, enthousiaste et positif. Le capital santé des dirigeants constitue le premier actif immatériel de la PME ; par conséquent sa santé et par écho ses habiletés mentales sont la pierre angulaire d’un fonctionnement pérenne. Dans ce sens les choix stratégiques dépendent de leur sommeil, de leur capacité à gérer le stress, la pression et plus globalement leurs émotions.

 

Ces derniers soumis à leur propre pression et celle de leur environnement peuvent craquer, souvent en silence d’ailleurs de peur d’alerter inutilement famille, salarié, client, banquier….

Les jeunes créateurs sont souvent soumis à des épreuves physiques et psychologiques dans la conduite et le développement de leurs affaires. Pour autant, l’observatoire AMAROK, remarque que les dirigeants des PME, commerçants accordent peu de temps et d’intérêt à leur santé.

 

Véritable homme-orchestre, le chef d’entreprise a souvent fait de son projet professionnel son projet de vie. La plus grande nocivité vient des petits tracas du quotidien qui usent considérablement ses ressources. En effet, il est enjoint d’agir en permanence dans sa vie privée et dans sa vie professionnelle. L’angoisse de la création et des responsabilités sont conditionnées par la capacité de l’entrepreneur à résister à la pression. Diriger exige un engagement important en temps et en énergie souvent au détriment des activités familiales et de loisirs…

 

Face à une difficulté, au spectre du burn out ou tout simplement à un rythme de vie effréné malmenant l’équilibre, le chef d’entreprise soucieux de son temps et de sa santé recherche un accompagnement concret visant son développement.

 

Psychologue du travail en libérale et préparatrice mentale, nous avons vu depuis quelques années augmenter les demandes d’accompagnement individuel et collectif. Certes la psychologie a encore de beaux jours devant elle mais ce n’est pas la psychologue qu’ils viennent chercher mais une réponse plus concrète et plus rapide à des questionnements du quotidien.

 

La question du pourquoi tant recherché par les psychologues laisse la place belle au comment, plus facilement compatible avec les contingences de l’entreprise ; la question sous-jacente est également celle de la rentabilité de l’investissement temporel. Ne dit-on pas le temps s’est de l’argent.

 

Alors intéressons-nous aux profils de ces nouveaux clients, patients, … laissez-nous préférer le terme simple et générique de personnes.

 

Ce témoignage est à considérer comme une expérience que nous vous livrons, ni plus, ni moins.

 

Le chef d’entreprise qui s’adjoint un préparateur mental a le profil suivant :

– 1 femme pour 10 hommes

– Personne qui a entre 40 et 50 ans ; sa demande fait suite à une rupture personnelle ou professionnelle (majorité des cas)

– Profil haut potentiel, hyper actif

– Pas ou peu diplômé souvent autodidacte

– Une blessure personnelle impactant la confiance en soi, l’image de soi

– Souvent un syndrome de l’imposteur : également appelé syndrome de l’autodidacte, induit une forme de doute maladif chez les personnes qui en sont victimes. Ces doutes les incitent à nier la propriété de tout accomplissement, qu’il soit professionnel ou privé.

 

 

En France, la voie entrepreneuriale, reste encore une possibilité de réalisation de soi lorsqu’on a peu ou pas de diplôme. Selon les personnes rencontrées, le fait d’être autodidacte avec un bon bagout relationnel et une grosse force de travail restent encore les meilleurs alliés pour se réaliser. Ils sont intelligents, nous parlons de cette intelligence qu’on nomme bon sens, doté d’un excellent relationnel, d’une incapacité à concevoir l’échec et d’une créativité hors norme. Nombre d’entre eux arrivent en rendez-vous avec des cahiers, des schémas, des articles ou des morceaux de feuilles de restaurant où les projets sont griffonnés au gré de leurs vagabondages cérébraux

 

 

Au niveau psychologique, nous retrouvons une histoire personnelle émaillée par un ou des évènements de vie ayant ébranlé la confiance en soi. Il en découle une construction du monde bien particulière ou pourrait-t-on dire des habiletés mentales orientées vers la recherche de solution. Concrètement, pas d’autre choix que de s’en sortir.

 

 

Au vu de la description de ce profil, nous pouvons nous interroger sur les motifs de rendez-vous. Et bien cette fameuse fracture de confiance en soi… l’hyper investissement émotionnel, la fatigue, la foultitude de projets et ce cerveau qui ne cesse de penser, n’arrive pas à combler ces questions existentielles suis-je à la hauteur, ai-je fait les bons choix, quid de l’équilibre avec ma vie de famille et ma santé…. Comment être plus performant tout en maintenant ma santé … Car oui c’est souvent le spectre du burn out de l’épuisement professionnel qui est sous tendu par un épuisement cognitif et émotionnel qui amène ces chefs d’entreprise à oser frapper à la porte d’un cabinet.

Egalement et malheureusement, la chute via le dépôt de bilan renvoie aux doutes : qui suis-je dans cette rupture professionnelle au vu du coût investissement/rétribution personnelle ? Le parallèle avec les sportifs arrêtés par une blessure ou une fin de carrière est alors assez évident.

 

La question de la baisse des performances se matérialise par des mauvaises prises de décision, des troubles du sommeil, une irritabilité et disons-le par moment une prise de produit dopant quelle que soit sa forme.

L’enjeu pourrait s’apparenter à comment rétablir l’équilibre pour maintenir voire augmenter mes performances tout en maintenant ma santé et ma famille.

 

Concrètement comment se déroule un accompagnement. Il convient de bien comprendre cette histoire personnelle et de rechercher la faille en terme de confiance en soi. Quelle que soit la demande, cette question mérite toute notre attention. Bien souvent elle est la racine du mal. Puis par le biais de schémas, type carte mentale nous réalisons un diagnostic. Nous complétons ces cartes mentales par des tests spécifiques et l’addition des 2 parties nous offrent une photo de la personne qui sera la base de l’accompagnement.

 

Nous tenons à décentrer la personne du cognitif c’est à dire de la pensée pour la ramener à des choses plus intuitive au travers de son corps (relaxation, méditation, respiration, exercices créatifs).

 

Sou couvert du verbe « oser », nous accompagnons la personne vers la gestion des peurs et plus globalement la question émotionnelle.

 

Après cette phase de prise de conscience de diagnostic nous établissons un programme d’accompagnement où la personne est actrice et responsable de son projet.

 

Nous œuvrons à fournir l’ossature méthodologique, à créer avec elles les outils médiateurs de compréhension mais c’est elle qui par la réalisation des exercices prend pleinement en main son accompagnement. Ce dernier est jalonné à raison d’un rendez-vous tous les 15 jours, chaque séance a son objectif et ses exercices associés.  Un livret d’accompagnement et une évaluation régulière de l’avancée sont garants de la bonne démarche.

 

La préparation mentale d’un chef d’entreprise passe donc en revue 4 piliers essentiels qui sont : l’alimentation, les ressources, le sommeil et les liens sociaux

 

Quels résultats peut-on attendre ? La définition d’une ligne directrice permettant de maintenir l’équilibre vie pro et vie perso, le développement d’habiletés cognitives et émotionnelles qui sont le garant de prises décisions adéquates, l’éloignement du spectre du burn out et osons le dire du bien-être voire de la sérénité avec une requalification de la place du travail.

 

Hélène Sido

Psychologue du travail, Préparatrice Mentale, Membre du C.R.O.P.S.

Nos interventions en préparation mentale

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Le CROPS intervient principalement dans quatre domaines en préparation mentale.

Interventions en preparation mentale

Il n’y a pas de consensus sur la démarche en préparation mentale. Les démarches foisonnent, comme le nombre d’intervenants dans le domaine. Dans la plupart des cas, le préparateur mental utilise un ou plusieurs outils, selon son domaine de compétence : relaxation, sophrologie, état de pleine conscience, imagerie mentale, team bulding, Programmation Neuro Linguistique… Elle est donc standardisée, quelque soit les besoins et la problématique du sportif.

Chaque sportif à un vécu, un environnement, une histoire, un parcours et des difficultés qui lui sont propres.

C’est pourquoi, le C.R.O.P.S. s’inscrit dans une démarche qui cherche avant tout à répondre aux besoins individuels et spécifiques de chacun et de chaque équipe. Si l’on prend l’analogie avec le médecin, lorsque vous êtes malade, le médecin va recueillir un ensemble de symptômes, et en fonction de ces symptômes mais aussi de la connaissance qu’il a du patient, émettre un diagnostic. C’est ce diagnostic qui est déterminant pour le traitement médicamenteux.  Que diriez vous, si quelque soit vos symptômes, il vous prescrivait de l’aspirine ?

Dans la plupart des cas, les sportifs ou les entraineurs font appel à un préparateur mental pour résoudre un problème (gestion du stress avant la compétition, difficulté à être constant dans les performances, manque de cohésion de groupe, fluctuation de la motivation, n’exprime pas tous son potentiel, blessures avant les évènements importants, complexe face à certains adversaires…). Mais la préparation mentale permet aussi et surtout d’augmenter et d’optimiser la performance, qu’elle soit individuelle ou collective.

 

Notre démarche : six étapes.

Démarche du CROPS en préparation mentale

Dans la première étape, c’est une phase de prise de contact. Le préparateur mental va analyser la demande, rencontrer le staff, expliquer la démarche et l’intérêt de la préparation mentale. Il va également rechercher des informations sur la spécificité de la discipline et du contexte sportif dans lequel évolue le sportif ou l’équipe.

Dans une deuxième étape, il va proposer au sportif un entretien semi-directif dans l’objectif de recueillir des informations sur les aspects sportifs, mais aussi sur les autres domaines. Si le projet sportif est déterminant, comprendre l’homme et son environnement est prépondérant pour une préparation mentale qui réponde au mieux aux besoins. Puis la passation de tests (personnalité, stratégies de performances du sportif, capacité à gérer le stress…)  permet d’étayer les hypothèses. La démarche diffère quelque peu lorsque l’intervention se porte sur un collectif. En s’appuyant sur la dynamique de groupe, le préparateur mental va élaborer un profil de l’équipe, ses besoins, expériences, attentes, objectifs…

La troisième étape est une étape prépondérante dans la démarche en préparation mentale. Elle consiste à élaborer un diagnostic en fonction des différentes hypothèses.

Ces trois étapes constituent plus de 50% du travail en préparation mentale.

La quatrième étape consiste à proposer une programmation en utilisant des outils qui soient spécifiques au diagnostic posé. Ces outils sont multiples (relaxation, switch, imagerie mentale, méthode de biofeedback, le neuro tracking, « le crew ressource management training » (CRM), le mindfullness…). La programmation établit le nombre de séances nécessaires pour répondre au problème et la fréquence des séances. Il faut environ dix à quinze séances pour résoudre une difficulté.

La cinquième étape consiste à évaluer le travail effectué en réutilisant les tests initiaux et en mesurant ainsi s’il y a une amélioration des qualités mentales. Cette étape permet également au sportif d’évaluer sa progression dans les différentes habiletés mentales.

La sixième étape consiste à modifier et faire évoluer la programmation et les outils en fonction des résultats obtenus aux tests.

 

Nathalie Crépin et Florence Delerue

La préparation mentale

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Interventions > La préparation mentale

Selon J. Fournier, la préparation mentale se définit comme la «préparation à la compétition par un apprentissage d’habiletés mentales et d’habiletés cognitives, et dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie ».

Son objectif est d’optimiser les performances tout en préservant l’équilibre et l’épanouissement du sportif.

La préparation mentale fait référence à des habiletés, des procédures et des stratégies en vue d’améliorer les apprentissages et d’optimiser les performances.

Des habiletés comme la confiance en soi, la concentration..

Des procédures comme la relaxation, l’imagerie mentale, la fixation d’objectifs..

Des stratégies comme le renforcement de la cohésion de groupe.

Pourquoi avoir recours à la préparation mentale?

Pyramide de la performanceperformance mentale

La part du mental dans la performance:
Préparation mentale et performance

 

 

 

 

 

Dans quel but utiliser la préparation mentale?

– Développer l’ensemble des habiletés mentales
– Gérer le stress
– Augmenter la confiance en soi
– Se fixer des objectifs difficiles mais réalistes
– Développer la motivation
– Optimiser la concentration
– Renforcer la cohésion de groupe
– Développer le leadership
– Améliorer la communication au sein d’une équipe ou améliorer la communication de l’entraîneur
– …

Il existe différents champs possibles d’intervention en préparation mentale.

Tout d’abord, la préparation mentale « individuelle » consiste à proposer de la préparation mentale à un sportif en particulier. Lors de cette intervention, la préparation mentale peut consister à répondre à un diagnostic précis: exemple « difficulté de gestion du stress » ou alors à développer et améliorer l’ensemble des habiletés mentales. Une séance dure en moyenne une heure selon l’objectif de la séance.

La préparation mentale « collective » consiste à intervenir sur un collectif, que ce soit un groupe ou une équipe. Lors des séances en préparation mentale collective, l’ensemble des joueurs sont présents et le préparateur mental va proposer des techniques, des remédiations, des stratégies afin de répondre à la demande de l’entraîneur. Lors de ces séances, il est possible d’intervenir sur le développement de la cohésion de groupe, sur la mise en exergue des différents leaders de l’équipe, de développer la combativité, d’améliorer la communication au sein de l’équipe etc… Cette intervention ne s’adresse pas uniquement aux sports collectifs mais également aux sports individuels, qu’ils soient pratiqués en relais par moments ou non.

Enfin, la sensibilisation à la préparation mentale consiste à sensibiliser, par groupes de 10 sportifs maximum, aux différentes techniques de préparation mentale. Cette intervention consiste à établir un profil de performance propre à chacun des sportifs présents et ensuite à proposer des techniques de préparation mentale.

Nous intervenons en préparation mentale en suivant une démarche très spécifique avec comme garde fou « éthique et déontologie ».

En effet, notre démarche en préparation mentale est individualisée. Elle consiste dans un premier temps à comprendre d’où et de qui émane la demande en préparation. Ensuite, des entretiens semis-directifs ainsi que des questionnaires spécifiques au monde sportif vont nous permettre d’établir différentes hypothèses diagnostic avant de dégager un diagnostic précis (ex: gestion du stress difficile, ou difficulté dans la régulation d’activation etc…). Ainsi, le diagnostic posé nous permet de proposer une programmation, un entraînement en préparation mentale. Cet entraînement mental consistera en plusieurs séances à l’apprentissage de techniques de préparation mentale qu’elles soient cognitives, psycho-somatiques, composites etc..

 

Nous intervenons en préparation mentale

que ce soit en préparation individuelle, collective ainsi qu’en sensibilisation à la préparation mentale.

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Sensibilisations sur les phénomènes de violence dans le sport

 

La violence dans le sport : deux outils de prévention et de sensibilisation pour faire face à ces phénomènes !

 

Pour quoi :

Depuis quelques décennies, la violence est devenue une question de société majeure. Devant l’ampleur du harcèlement en milieu scolaire, le Ministère de l’Education Nationale a requis un état des lieux. Selon la première enquête nationale réalisée en octobre 2011 par Eric Debarbieux au sein des collèges publics, un enfant sur 10 est victime de harcèlement au collège et 6% subissent un harcèlement sévère ou très sévère.  Les actions de préventions sur ces phénomènes de violence constituent un enjeu majeur. Des pays européens ont déjà répondu à l’urgence de cette situation et mis en place des actions de préventions qui viennent endiguer ce fléau avec un taux de réussite de 50%.

Le monde sportif est-il épargné ? Il n’en est rien. Ces actes de violences semblent non seulement récurrents mais aussi se majorer et se propager. Pire ! Ils deviennent dans certaines structures sportives de véritables codes culturels, transmis de génération en génération et sont  souvent banalisés. Le milieu sportif, et qui plus est le milieu sportif de haut niveau, s’inscrit dans un contexte particulier. La volonté, la détermination, la force, tant physique que mentale, la capacité à surmonter les souffrances et les épreuves sont magnifiées, et sont autant de vertus et de valeurs à démontrer. Dès lors les brimades, les humiliations, injures et autres ne sont que des actes qui s’inscrivent dans une capacité à surmonter les épreuves, à s’aguerrir et à développer les qualités mentales inhérentes au sport, et au sport de haut niveau en particulier.

Le milieu sportif est un milieu qui expose davantage aux violences, et aux violences sous toutes ces formes, parce que cette violence est parfois banalisée mais aussi légitimée. Dans une étude effectuée en 2008 auprès de 1400 sportifs âgés de 11 à 35 ans, 31% déclarent avoir subi des situations de violences sexuelles (harcèlement, voyeurisme, attouchement, agressions…).

Notre expérience sur le terrain nous a révélé que ces phénomènes sont récurrents à toutes les structures sportives et que ces phénomènes se majorent. La demande ministérielle d’une sensibilisation sur les violences sexuelles, sur l’homophobie et sur les discriminations va dans le sens de nos observations.

Nous avons donc conçu deux outils ludiques et pédagogiques de prévention et de sensibilisation sur les phénomènes de violences intitulés :

 Le premier outil s’intitule: Bien vivre ensemble dans son sport : parlons-en !

Le premier outil vise à libérer la parole non seulement des victimes, mais aussi des agresseurs, et la prise de conscience du rôle capital des témoins. Cet outil comprend quatre temps dans l’intervention d’une durée de deux heures environ :

  1. Présentation de quatre saynètes comme introduction aux débats.
  2. Un « jeu débat » avec des questions comme : « comment peut-on intégrer les nouveaux ? » ou encore « qu’est-ce que la loi du silence? ».
  3. Un quizz ludique comme « A quel âge est la majorité sexuelle en France », ou encore « qu’est-ce que le happy slapping ?»
  4. Un diaporama qui reprend les questions du quizz et amène l’apport juridique et les sensibilise sur les risques encourus à transgresser la loi.

Notre expérience sur 225 sportifs du Parcours d’Excellence Sportive et 42 cadres a montré toute la pertinence de cet outil qui a généré de nombreux débats et échanges et la prise de conscience pour certains de l’impact de comportements violents. Il a également permis des échanges sur le respect de soi et des autres, des stéréotypes sur la sexualité, des problématiques autres comme  les troubles des conduites alimentaires.

Le deuxième outil est un jeu de société: « Face à la violence, je réagis ! »

Face à la violence, je réagis!

 

Après la parole, l’action ! Issu des théories sur la communication engageante, il reprend les thématiques du premier jeu auxquelles se rajoutent des thématiques sur les discriminations, le racisme et l’homophobie. Particulièrement ludique, il est aussi l’occasion d’entamer des échanges et des débats.

 

 

Objectif : L’objectif de cet outil est de permettre aux adolescents d’identifier et de gérer les différents types de violences (psychologiques et physiques) mais aussi de développer les notions de citoyenneté.

Sous objectifs :

– Diffuser des informations éducatives en rapport aux violences.

– Travailler sur les représentations concernant les violences et les stratégies pour y faire face, à travers le partage de réflexions et la mise en situation.

– Développer l’affirmation de soi par la prise de parole, l’argumentation et les jeux de rôle.

– Décrypter les modes de régulation et de fonctionnement à l’intérieur du groupe.

– Favoriser la réflexion sur les conséquences de la violence et le respect de soi et de l’autre.

– Renforcer et développer des compétences pour faire face à la violence.

– Développer le sentiment d’efficacité personnelle.

–  Réinvestir les réflexions et connaissances acquises dans le premier outil et poursuivre cette réflexion.

Construction de cet outil :

Différentes études et recherches (Peterson en 2000, Albarracin en 2006) montrent que les compagnes de persuasion, si elles sont efficaces au niveau des connaissances, n’amènent pas de changement de comportement dans la temporalité. Les recherches en psychologie sociale nous apprennent que la mémorisation, la compréhension des arguments d’une campagne de prévention ne déterminent pas l’intention ou l’incitation à se comporter (Ajzen et Fishbein, 1980; Petty et Cacioppo, 1986). Suite aux travaux issus de la psychologie sociale, tels ceux de White et Joules, les résultats montrent une efficacité notoire des actions de prévention lorsque celles-ci répondent aux principes de la communication engageante ; c’est-à-dire avec un acte préparatoire, un message persuasif et un acte engageant. L’engagement dans cet acte dépend du sentiment de l’individu à être libre de s’engager dans cet acte. Autrement dit, émettre un message persuasif (« non à la violence » par exemple) ne permet pas la modification des comportements.  La transformation des comportements, si l’on veut qu’elle soit durable, nécessite à la fois une compréhension et une réflexion sur le sujet, mais surtout que le sujet soit acteur.

Le jeu de société est un acte préparatoire en ce qu’il engage le participant dans la réflexion, l’analyse de l’action à travers les questions, les mots et dessins à faire deviner et les actions à réaliser. Il rend également le public acteur de la sensibilisation.

Dans un deuxième temps, un message fort (message persuasif) est repris en fonction des réflexions et actes posés précédemment. Il véhicule des notions de citoyenneté et de respect de soi et des autres. Il implique tout à chacun à agir ou réagir face à la violence.

Enfin, l’acte engageant consiste pour le groupe à créer un blason (sorte de fanion) et un étendard qui symbolise leurs visions et leurs représentations du respect de soi et des autres. Ce blason, signé par chacun, sera repris par le groupe, qui pourra, s’il le souhaite, le mettre dans leurs lieux de vie ou d’entraînement.

La construction de ces deux outils et les actions de préventions et de sensibilisation n’ont été possibles que part un partenariat étroit et fort avec la D.R.J.S.C.S. de Lille et le soutien du C.R.E.P.S. de Wattignies. Ces actions et ces deux outils ont montré toutes leurs pertinences par la multitude et la richesse des échanges et des réflexions, les expériences relatées, les émotions générées. Mais les constats sont parfois alarmants par leur nombre mais aussi par leur gravité. Ce qui est émerge de ces actions de sensibilisation est la généralisation de ces actes violents, une méconnaissance du sujet, des pratiques violentes accentuées chez les moins de 15 ans et dans certaines disciplines sportives, des écarts d’âge dans les structures qui accentuent les phénomènes. Mais aussi, la loi du silence est une notion polémique, l’intégration des nouveaux comme une vraie problématique, et le poids des leaders comme une vraie mainmise sur le groupe. La multiplicité des actes de violences et leurs gravités, la banalisation de ces actes nous ont particulièrement interpellés.

Télécharger la plaquette de présentation du jeu « Face à la violence, je réagis! »

Bilans psychologiques obligatoires

Bilans psychologiques

Depuis l’arrêté du 16 juin 2006 modifiant l’arrêté du 11 février 2004 fixant la nature et la périodicité des examens médicaux prévus aux articles L.3621-2 et R.3621-3 du code la santé publique, l’article 2 du titre II précise en 3 :

« Deux fois par an chez les sportifs mineurs et une fois par an chez les sportifs majeurs, un bilan psychologique est réalisé, lors d’un entretien spécifique, par un médecin ou par un psychologue sous responsabilité médicale.
Ce bilan psychologique vise à :
détecter des difficultés psychopathologiques et des facteurs personnels et familiaux de vulnérabilité et de protection ;
prévenir des difficultés liées à l’activité sportive intensive ;
orienter vers une prise en charge adaptée si besoin. »
Pour les licenciés inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau ou dans les filières d’accès au sport de haut niveau ou encore pour les candidats à cette inscription, ce qui est nommé un bilan psychologique annuel ou biannuel est donc prévu.

Les psychologues du C.R.O.P.S. reçoivent les sportifs afin de réaliser leur bilan psychologiques obligatoires.

Le bilan psychologique que nous réalisons dure environ une heure et est réalisé par un psychologue. Son protocole est identique à celui mis en place par l’INSEP.

Il se décline en deux temps :

  1. un entretien diagnostic structuré qui explore de façon standardisée les principaux troubles psychiatriques à l’aide du Mini International Neuropsychiatric Interview, vie passée et actuelle.
  2. un entretien clinique, qui prend en compte la spécificité du sportif de haut niveau et de sa structure.

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez réaliser ce bilan psychologique.