Signes d’alerte, réussite par procuration

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Des signes d’alertes…

Des signes d’alertes permettent de repérer les risques d’occurrence de ce syndrome. Ils ont été décrits par Tofler et coll en 1999.

sport-graphic[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le pseudo altruisme des parents qui peut se résumer au « On fait tout pour lui ». La notion de sacrifice énoncée des parents donne l’image de « bon parent » et d’une abnégation totale pour l’enfant.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] L’instrumentalisation de l’enfant où l’enfant n’est qu’un objet, celui de la satisfaction des besoins des parents. Ils vivent aux travers des succès de l’enfant. L’enfant est l’objet naturel le plus approprié pour les gratifications narcissiques des parents.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] La maltraitance est au cœur de cette problématique avec des charges de travail très importantes et excessives et le déni parfois de la fatigue, des maladies, voire même des blessures. L’induction à la perte de poids se retrouve dans certaines situations.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-info »] [/sws_ui_icon] Souvent, l’un des deux parents à un profil psychologique pathologique.

Quelques éléments de réflexion sur la profession de psychologue du sport…

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psychologie-du-sportDe plus en plus de sportif ont recours à des psychologues du sport. La contribution du psychologue dans le domaine sportif constitue une réalité essentielle, contemporaine en France, déjà ancienne dans certains pays. L’histoire de la psychologie du sport permet de mettre en lumière certains des enjeux présents dans ce domaine.

Les techniques d’entraînement mental regroupent un ensemble de techniques développé en psychologie et parapsychologie. Elles visent généralement à améliorer un ensemble de capacités psychiques nécessaire à la pratique sportive.
Elles s’appuient sur des techniques qui peuvent être combinées : relaxation, fixation d’objectifs, visualisation, discours interne, régulation de l’activation…
Les progrès récents de ces techniques permettent maintenant de les utiliser selon les profils et les situations de chaque sportif.

Il existe parfois une différence importante entre les techniques d’entraînement mental et les approches cliniques du sportif. Pourtant, dans le cadre de l’intervention en psychologie du sport, ces deux approches sont nécessaires et interagissent.

Les techniques d’entraînement mental
Les techniques d’entraînement mental peuvent être utilisées à deux niveaux :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] pour optimiser la performance du sportif.
Elles permettent d’optimiser les capacités mentales du sportif. Dans ce cadre, les techniques peuvent être intégrées à l’entraînement de tous sportifs, quel que soit son niveau, son âge et les difficultés rencontrées.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] pour prévenir des difficultés psychologiques liées à la pratique sportive.

En effet, ces techniques ont également un impact important sur l’équilibre psychique du sportif. Elles permettent par exemple, d’accroître la confiance en soi, la motivation, réduire l’anxiété, agir sur la gestion du stress, la récupération, la diminution du risque de blessures…

Les difficultés que l’on rencontre dans l’utilisation de ces dispositifs relève de l’adéquation de ces techniques à une situation donnée : pourquoi le pratiquant à t’il recoure à ces techniques? Quels sont les compétences et les objectifs du praticien?

L’analyse de la situation et de l’enjeu de la demande est indispensable pour une approche pertinente :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] concernant le pratiquant: qu’est-ce qui l’amène à solliciter ce type d’intervention ? Souhaite-t-il optimiser ses performances, rencontre t’il des difficultés depuis de nombreux mois ?
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] concernant le praticien : est-il face à une situation où l’entraînement mental est indiqué ? Est-il capable de l’évaluer?

Et surtout la question fondamentale : a-t-il la compétence pour y remédier ?

On voit depuis quelques années proliférer des individus qui s’autoproclament préparateur mental ou psychologue du sport, parce qu’ils ont reçus quelques heures de cours sur le sujet ou pire encore parce qu’ils ont consultés deux ouvrages sur le sujet..
C’est pourquoi une charte de la société Française de psychologie du sport sur l’éthique de l’intervention en psychologie du sport s’est avérée indispensable pour former les contours de la profession.

Référence :
Sport et psychologie, L’apport du psychologue aux acteurs, Marc Leveque Les cahiers de l’INSEP.
Entraînement mental et sport de haute performance, N°22 1998, Philippe Fleurance, Les cahiers de l’INSEP.

Crépin Nathalie
Delerue Florence

Les techniques de préparation mentale

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Les techniques de relaxation sont les techniques les plus utilisées : ce sont des méthodes de gestion du stress et de récupération.

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Il s’agit du Training Autogène de Schultz et de la Relaxation Progressive de Jacobson. Toutes les deux s’appuient sur une régulation du tonus musculaire pour équilibrer mentalement le sujet. Elles peuvent être utilisées seules ou bien serviront de support à d’autres méthodes.

Les avantages de ces deux techniques :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Elles suppriment les manifestations physiques du stress et de l’angoisse.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Elles améliorent la récupération physique (comme les blessures) et la récupération mental.
Nous soulignons le fait qu’il existe d’autres techniques de relaxation comme le Hatha , le yoga, l’Eutonie, mais elles semblent peut pertinentes dans le domaine sportif.

La sophrologie
Une autre technique de relaxation mais qui possède ses détracteurs.
Inventée à la fin des années 50 par A. Caycedo, il s’agit de la science de l’esprit harmonieux. Elle se veut la synthèse à la fois des recherches les plus modernes et des traditions les plus anciennes afin d’offrir une méthode adaptée à notre culture et à notre société. Elle a crée son propre fondement théorique et ses propres outils.
Cette technique doit être utilisée avec prudence et discernement car elle peut relever de praticien ayant peu de compétence dans le domaine sportif.

Les techniques de méditation
Le Yoga et le Zen, nous viennent d’Orient. Elles ont pour objectifs de permettre à l’individu de trouver le silence intérieur, une maitrise de soi et une amélioration de la concentration.
Elles sont peu utilisées dans le domaine sportif.

Les techniques cognitivo – comportementales
D’origine anglo-saxone, elles sont apparues dans les années 50. Elles ont pour objectif de modifier un comportement inadapté et non de rechercher les causes ou l’origine. Elles
vont privilégier l’ « ici et maintenant » et modifier les idées, les pensées et les sentiments négatifs qui perturbent le sportif.

a) Le biofeedback ou rétro – action biologique :
C’est une technique qui est apparu dans les années 1960. Il s’agit d’objectiver au moyen d’appareillages des fonctions physiologiques dont l’individu n’a pas toujours conscience et d’accroître ainsi son contrôle. « Le biofeedback constitue une technique qui tromperont dans un miroir intérieur particulièrement objectif, puisqu’il s’agit d’un appareil se reflétera des informations particulièrement significatives, en temps réel d’activité musculaire, cérébrale, intestinale, cutanées, respiratoires etc, revêtant diverses formes d’énergie thermique mécanique. Ainsi l’instrument confère au sujet une plus grande capacité intéroceptive et proprioceptive en lui restituant des signaux biologiques habituellement inaccessible par la seule détection somesthésiques ou sensoriels. Enrichi de nouvelles informations venant renforcer les informations nerveuses naturelles, le sportif prend conscience de façon plus précise du fonctionnement de ses muscles, de son cerveau, de son coeur, de ses vaisseaux, etc.. » (Bourgeois, 1986).
C’est une technique qui connait un essor important aux Etat-Unis, notamment dans la gestion du stress et la concentration.

b) Le Stress Inoculation Training :
Mis au point par D. Meinchenbaum à la fin des années 70. Ce dernier s’appuie sur le principe de la vaccination :  » inoculer une substance atténuée à un individu pour lui conférer l’immunité « . Pour changer la perception de la situation stressante, on apprend au sujet comment gérer stress. L’athlète est exposé au stress et apprend à faire face à des stimuli de force croissante. Un travail de relaxation complète cette technique.

c) L’arrêt de la pensée :
Il s’agit pour le sportif d’élaborer un  » stop verbal  » pour mettre fin aux pensées négatives perturbatrices et donc de les chasser. Elle permet au sportif de contrôler ses pensées.

d) La désensibilisation systématique :
Elle combine la relaxation et l’imagerie mentale. Le sportif va dresser la liste des situations anxiogènes et noter leurs intensités. Puis par la relaxation il va reprendre à son rythme la liste de ces situations et revivre ces situations mais de façon plaisante..

e) Le renforcement positif imagé :
Mis au point par Cautela, elle consiste pour le sportif après une séance de relaxation, à visualiser l’objectif qu’il veut atteindre et ainsi l’ancrer mentalement Elle s’appuie sur les méthodes de conditionnement.

f) La pensée rationnelle émotive :
Mise au point par A. Ellis, il s’agit pour le psychologue de permettre au sportif de transformer ses croyances négatives en idées positives, remplacer le  » j’essaye  » par  » je fais « .

La Programmation Neuro – Linguistique
Cette technique américaine inventée par R. Bandler et J. Grinder dans les années 70 se fonde sur l’analogie entre le fonctionnement du cerveau et celui des ordinateurs. Elle s’intéresse principalement au « comment ». Avec la notion de système, l’aspect relationnel du sportif est prépondérant. Son objectif principal est d’obtenir des changements de comportement et d’améliorer les possibilités du sujet en lui faisant adopter des attitudes et des pensées positives. Pour cela, il est important d’identifier le canal privilégié (visuel, auditif, olfactif et kinesthésique) pour établir une bonne communication. Cette technique trouve un écho favorable chez les entraîneurs qui y voit un outil de communication efficace.

Les techniques d’imagerie mentale
L’imagerie et la répétition mentale se caractérisent par la répétition symbolique d’une action ou d’un mouvement. « La répétition mentale est généralement définie comme la répétition intériorisée d’un patron moteur, sur la production concomitante de l’activité musculaire normalement requis pour l’exécution de ces patrons moteur. La répétition mentale est à l’oeuvre, par exemple, lorsqu’un individu visualise les étapes d’un mouvement complexe d’une action à exécuter. » (Denis, 1987).
Nous avons des images visuelles, auditives, olfactives et kinesthésiques. La visualisation mentale permet de changer de temps et d’espace (retour sur le passé ou projection dans l’avenir). L’imagerie mentale peut se réaliser :
– dans une perspective interne (emploi du « je ») : l’athlète est impliqué dans l’action. Il s’imagine dans son corps en train d’exécuter le geste, il ressent toutes les sensations que cela peut lui procurer (visuelles et kinesthésiques). On parle alors d’imagerie mentale associée.
– dans une perspective externe (emploi du « il ») : le sportif est spectateur de son action, il la
visualise. On parle alors d’imagerie mentale dissociée.

Cette technique peut être associée à d’autres comme la relaxation. Elle est actuellement fort prisée et semble montrer toute sa pertinence dans l’optimisation de la performance.

Références :
 » Guide pratique de la préparation psychologique du sportif « . Edgar Thill / Philippe Fleurance, Vigot,1998.
 » Psychologie du sport et de l’activité physique ». R.S.Weinberg / D. Gould, Vigot, 1997.
 » La préparation psychologique du sportif ». Raymond Thomas, Vigot, 1994.

Encore une erreur d’arbitrage ! Ou comment maintenir une estime de soi positive…

Informer > Articles > confiance en soi
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Confiance (2)

« Il ne faut jamais être négatif envers soi-même. Bien sûr, il est possible que l’adversaire soit coriace, qu’il vous ait battu la dernière fois et que, dernièrement, vous ne jouiez pas très bien. Dès que vous ruminez ces pensées, vous êtes mort. J’approche chacun de mes matchs avec la conviction que je vais gagner. C’est tout. »


Jimmy Connors, joueur de tennis.

Les propos de Jimmy Connors illustrent la nécessité d’un haut niveau de confiance en soi pour réussir. Elle est même une des caractéristiques qui différencient les athlètes de haut niveau des athlètes qui réussissent moins bien.

Un niveau de confiance en soi élevé permet d’accomplir de véritables exploits. A l’inverse, les prophéties négatives constituent des barrières psychologiques particulièrement puissantes.

En voici une illustration :
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Avant 1954, la plupart des gens affirmaient qu’il était impossible de courir un mille en moins de 4 minutes. Plusieurs coureurs franchissaient la distance en 4 :03, 4 :02, et 4 :01. Mais la plupart croyaient qu’il était physiologiquement impossible de descendre en deçà de 4 minutes. Cependant, Roger Bannister n’était pas de ceux-là. Bannister était convaincu de pouvoir briser la barrière des 4 minutes, si les circonstances s’y prêtaient, et il réussit. L’exploit de Bannister fut spectaculaire, mais il est encore plus intéressant de noter que durant l’année qui suivit, plus d’une douzaine de coureurs franchirent la barrière des 4 minutes. Pourquoi ? Tous devinrent-ils subitement plus rapides ou s’entraînèrent-ils davantage ? Bien sûr que non. Les coureurs réalisèrent seulement que c’était possible. Jusqu’à ce que Bannister brise la barrière, les coureurs s’étaient imposé leurs propres limites psychologiques en croyant qu’il était impossible de courir un mille en moins de 4 minutes.
Extrait de l’ouvrage de R.S Weinberg et D.Gould, Psychologie du sport et de l’activité physique, ed Vigot, 1997.
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Le concept d’auto-efficacité de Bandura
La notion de confiance en soi est une notion ambiguë qui regroupe différents concepts comme le concept d’auto-efficacité de Bandura, le concept de la confiance sportive développé par Vealey en 1986, d’estime de soi employé en psychologie.
La confiance en soi peut se définir comme la conviction de pouvoir réussir un comportement désiré.

La notion d’auto-efficacité se différencie de la confiance en soi en ce sens qu’elle n’exprime pas un trait de personnalité. Elle est directement attachée à la réussite mais dans une situation précise. Dans le domaine sportif, cette auto-efficacité dépend de quatre variables : la performance récente (plus la performance récente est positive plus le sentiment d’auto-efficacité est fort), l’expérience vicariante (c’est-à-dire la visualisation d’une habileté par un modèle), la persuasion verbale (toutes les valorisations et renforcements de compétences ou comportements émis par une source) et enfin l’interprétation de l’activation perçue. Cette notion est proche de la notion d’estime de soi qui renvoie à la notion de valeur personnelle.

performance2Dans le modèle de la confiance sportive de Vealey, la confiance en soi est un état qui est transitoire et directement en lien avec une situation compétitive particulière. Mais cet état transitoire dépend également de l’estime de soi du sportif et de l’investissement dans cette compétition.
La perception d’un niveau élevé de confiance en soi est donc requise pour une bonne performance. Cependant, si ce niveau est trop élevé, l’effet inverse se produit. Tous les sportifs ont vécu cette situation : la victoire devait être inéluctable, acquise par avance. Et pourtant, c’est la défaite, l’échec.
La relation entre confiance en soi et performance suit la courbe du « U inversé ».

 

En psychologie du sport, chaque compétition est une menace pour l’estime de soi. Une simple défaite suffit parfois à briser une confiance en soi, qui va se répercuter sur l’estime que le sportif a de soi et peut générer l’envie d’abandon de la carrière. L’univers impitoyable du sport professionnel exige une performance maximale et ceci pour chaque compétition. La compétition, tel un thermomètre, fixe les repères à travers lesquels il se juge en tant qu’individu.
En cas de victoire l’estime de soi se voit grossir, parfois exagérément. En cas de défaite, elle menace de voler en éclat.
La multitude des cas de pathologies mentales et de conduites addictives sont des révélateurs de ce processus.
Mais dans la plupart des cas, le sportif élabore des stratégies pour faire face à cet inévitable traumatisme pour l’estime de soi qu’est la défaite. Ces stratégies sont plus ou moins efficaces pour préserver une image de soi positive mais souvent inefficace en terme de performance sportive. Les terminologies sont diverses : syndrome de la jambe de bois, auto-handicap, pessimisme défensif.

Pour maintenir une estime de soi positive, le sportif va imputer sa défaite aux éléments extérieurs. C’est la faute à l’arbitrage, aux intempéries, au terrain… Mais surtout pas au sportif ! C’est à ce prix qu’il peut préserver une confiance en soi indispensable pour des performances ultérieures. L’arbitrage est à ce titre le meilleur bouclier. Il suffit pour cela d’observer tous les week-ends les raisons invoquées de la défaite. Et ceci quelque soit le niveau du sportif : que ce soit un match de football de niveau promotion honneur ou une demi-finale des jeux olympiques de basket-ball, supporters comme joueurs ou dirigeants incombent la défaite à des erreurs d’arbitrages ! Mais il n’en est pas de même en cas de victoire. Incontestablement, tout le mérite en incombe aux joueurs et peu importe les éléments extérieurs. La victoire est due aux compétences et aptitudes du sportif, la défaite aux éléments extérieurs.
Cependant, cette stratégie n’est possible que ponctuellement, tant elle devient peu crédible lorsqu’elle est répétée.

La stratégie d’auto-handicap est l’une des plus prisées par les sportifs. C’est le footballeur qui oublie son passeport et ne peut prendre l’avion pour se rendre sur le lieu du match, le tennisman qui oublie sa raquette…Par cette stratégie, le sportif handicape ses chances de gagner, mais par là-même dispose de motifs d’échouer. Et en cas de victoire, le mérite n’en n’est que plus grand.

De même, des chercheurs ont montré que dans certaines situations, plus l’enjeu est important moins le travail préparatoire est présent. Si ces résultats paraissent surprenants, ils viennent
corroborer la nécessité de maintenir une estime de soi élevée.
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Lors d’une expérience sur des étudiants en psychologie, on leur avait demandé de se prêter à un petit jeu d’habileté où, à l’aide de manettes, il fallait guider un cercle métallique le long d’un circuit dans toucher le fer torsadé qui passait en son centre. Chacun pouvait se préparer aussi longtemps qu’il le désirait avant de passer une épreuve chronométrée. Deux groupes d’étudiants avaient été constitués pour faire varier les conditions expérimentales.
Au premier groupe, on fournit l’information que les résultats obtenus sont une évaluation de l’intelligence motrice et qu’ils seront donnés publiquement le soir.
Dans le deuxième groupe, on fournit l’information opposée. Les résultats n’ont aucune importance.
L’objectif de cette expérience est de mesurer le temps de préparation des deux groupes.
Les résultats de cette recherche montrent que le temps de préparation est plus faible pour le premier groupe que pour le deuxième, alors que paradoxalement, l’enjeu était plus important pour le premier groupe.
Extrait de Sport et vie N°70, janvier-février 2002.
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Man on the summit.Les objectifs que l’on se fixe sont parfois aussi des stratégies pour maintenir un haut niveau de confiance. Perdre contre une équipe fondamentalement plus forte n’entame pas l’estime de soi ni le sentiment de compétence : « On a rien à perdre ». Et ce sont des situations qui permettent parfois de surprenante victoire, parce que les joueurs sont libérés de cette obligation de victoire.
Le syndrome de la jambe de bois consiste à mettre en avant un élément négatif, une faiblesse mais qui permet de masquer une faiblesse plus importante, et ainsi préserver une estime de soi positive. C’est par exemple toutes les petites blessures évoquées avant une compétition et qui s‘estompent de façon presque magique lors du début de la compétition.

Mais si ces stratégies ne suffisent pas ou ne suffisent plus pour maintenir une estime de soi suffisante, il ne reste plus que l’abandon, encore appelé stratégie d’évitement. Et vient alors immanquablement l’abandon de Marie-José Pérec lors des JO de Sydney en septembre 2000.
Face à une victoire compromise, où tout du moins aléatoire, et après les propos tenus quelques mois auparavant sur son retour en force sur la scène de la compétition, la seule échappatoire pour Marie-José Pérec fut…la fuite!

Nathalie Crépin, Florence Delerue

Le stress : ennemi ou ami de la performance sportive ?

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Stress2Le stress est aujourd’hui considéré comme le mal du siècle. Il est pourtant indispensable à la performance. Alors qu’en est-il ?

Le terme même de stress est utilisé pour la première fois en 1936 par un physiologiste, Hans Selye. Il peut être défini comme une réaction physiologique, psychologique et comportementale de l’individu pour faire face et s’adapter à toute situation. Un événement heureux (réussite professionnelle, sportive…) déclenchera au même titre qu’un événement malheureux (échec…) des réactions de stress. Le stress n’est donc pas uniquement associé à des événements négatifs.

Mais ce n’est pas l’événement stressant qui est signifiant en lui-même : c’est ce qu’il représente pour le sujet ainsi que pour l’idée qu’il a de lui-même (ses ressources, ses capacités, ses expériences antérieures). « Suis-je en capacité de gagner le match » par exemple, qui présuppose de pouvoir évaluer ses aptitudes physiques, techniques, psychologiques, mais aussi les matchs antérieurs, me positionner par rapport aux autres compétiteurs, les éléments climatiques, environnementales.

Le stress, un processus subjectif

Toute une série de paramètres viennent alimenter cette évaluation cognitive de la situation et du sujet lui-même. Face à une même situation de compétition par exemple, en fonction de l’évaluation cognitive, certains sportifs présenteront des réactions inadaptées de stress et seront par exemple à 60% de leurs moyens alors que d’autres au contraire auront des réactions adaptées de stress et utiliseront au maximum leur potentiel. De plus, une même situation pourra être vécue comme un stresseur négatif ou positif par un même sportif selon le moment et son état émotionnel, d’estime de soi actuel.

Le stress est donc un processus subjectif qui dépend de l’événement mais aussi et surtout de l’évaluation par le sportif de la situation et de ses propres ressources dont il dispose pour réussir.

De même, s’il est souvent perçu comme diminuant les capacités, inhibant (« je suis tétanisé »), il a aussi des vertus facilitateurs et permet de se dépasser. La réaction de stress est utile et nécessaire : elle mobilise l’énergie nécessaire pour agir et prépare à l’action. Elle permet de s’adapter à des situations nouvelles.

Mais cette réaction est coûteuse en énergie physique et psychique et lorsque la situation stressante est trop intense (compétition fondamentale) ou prolongée (longues périodes d’entraînement, compétitions multiples…) ou si le sportif rencontre d’autres facteurs stressants (stress professionnel…), les possibilités de contrôle et d’adaptation du sportif sont débordées et entraînent l’apparition de réactions inadaptées (phases d’épuisement, blessures, dépression…).

On peut donc parler de stress positif (le bon stress) qui est un véritable moteur, également appelé zone optimale de performance, et de stress négatif (« mauvais stress ») qui correspond à une diminution des performances engendrée aussi bien par le trop de stimulation que le manque de stimulation. C’est la théorie du « U » inversé.

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