Questionnaire d’anxiété Etat de Spielberger

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Anxiety

L’Echelle d’Anxiété-Etat évalue les sentiments d’appréhension, la tension, la nervosité et l’inquiétude que le sujet ressent au moment de la situation anxiogène ou de la situation de compétition.

Ce questionnaire est donc un indicateur des modifications transitoires de l’anxiété provoquée par des situations aversives ou thérapeutiques. Chez le sujet sportif, la compétition peut être une situation génératrice d’anxiété.

Cette échelle mesure donc l’anxiété éprouvée par le sujet pour une situation de compétition.

Imaginons la situation suivante:

dans quelques instants, vous allez participer à une compétition dont le résultat est particulièrement important pour vous et la suite de votre carrière sportive.

Ci-après figurent un certain nombre de déclarations que les gens utilisent souvent pour se décrire. Lisez chacun des énoncés et cochez dans le case appropriée de droite ce qui convient le mieux à la façon dont vous vous sentez maintenant avant cette compétition.

Il n’existe ni bonnes ni mauvaises réponses. Ne passez pas trop de temps sur chacun des points, mais donnez la réponse qui semble décrire le mieux ce que vous ressentez dans cette situation.

Répondez à toutes les questions et ne cochez qu’une case pour chacune d’entre elles.


[sws_green_box box_size= »400″] [sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-folder-collapsed »] [/sws_ui_icon] Télécharger ce questionnaire au format PDF [/sws_green_box]

A présent, répondez à la liste suivante par : Pas du tout, un peu, modérément, beaucoup

1 Je me sens calme Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
2 Je me sens sûr de moi Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
3 Je suis tendu Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
4 Je me sens contraint Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
5 Je me sens à mon aise Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
6 Je me sens bouleversé Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
7 Je m’inquiète à l’idée de malheurs possibles Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
8 Je me sens satisfait Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
9 J’ai peur Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
10 Je me sens bien Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
11 J’ai confiance en moi Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
12 Je me sens nerveux Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
13 Je suis agité Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
14 Je me sens indécis Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
15 Je suis détendu Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
16 Je suis content Pas du tout Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
17 Je suis inquiet Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
18 Je me sens troublé Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
19 Je me sens stable Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup
20 Je me sens dans de bonnes dispositions Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup


[sws_blue_box box_size= »450″][sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Comment évaluer votre anxiété avant une compétition ? [/sws_blue_box]

Pour ce faire il vous suffit de :
[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Compter 1 point pour la réponse ‘Pas du tout’, 2 points pour la réponse ‘Un peu’, 3 points pour la réponse ‘Modérément’ et 4 point pour la réponse ‘Beaucoup’ pour les questions 3, 4, 6, 7, 9, 12, 13, 14,17,18.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Pour les questions 1,2,5,8,10,11,15,16,19,20, la cotation est inversée c’est-à-dire qu’il faut compter 4 points pour ‘Pas du tout’, 3 points pour ‘Un peu’, 2 points pour ‘Modérément et 1 point pour ‘Beaucoup’.

Puis faites le total de vos points…
[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les femmes la moyenne est de 42.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les hommes la moyenne est de 37.

Si vous êtes au dessus de cette moyenne, la situation de compétition génère une anxiété importante. Au plus votre score est élevé au plus cette situation de compétition est vécue de façon anxiogène.
[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les hommes, si vous dépassez le score de 48, votre anxiété interfère sur les performances compétitives.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les femmes, si vous dépassez le score de 55, votre anxiété interfère sur les performances sportives.

Questionnaire d’anxiété Trait de Spielberger

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anxieux

Ce questionnaire évalue votre anxiété dans la vie en générale, et se réfère à l’anxiété trait. C’est une disposition stable de la personnalité.

Ci-après figurent un certain nombre de déclarations que les gens utilisent souvent pour se décrire. Lisez chacun des énoncés et cochez dans la case appropriée de droite ce qui convient le mieux à la façon dont vous vous sentez en général.

Il n’existe ni bonnes ni mauvaises réponses. Ne passez pas trop de temps sur chacun des points, mais donnez la réponse qui semble décrire le mieux ce que vous ressentez généralement.

Répondez à toutes les questions et ne cochez qu’une case pour chacune d’entre elles.


[sws_green_box box_size= »450″] [sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-folder-collapsed »] [/sws_ui_icon] Télécharger ce questionnaire au format PDF [/sws_green_box]

A présent, répondez à la liste suivante par : Presque jamais, parfois, souvent, presque toujours.

1 Je me sens dans de bonnes dispositions Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
2 Je me sens nerveux et agité Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
3 Je suis content de moi Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
4 Je voudrais être aussi heureux que les autres semblent l’être Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
5 Je me sens un raté Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
6 Je me sens paisible Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
7 Je suis calme, détendu et de sang froid Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
8 J’ai l’impression que les difficultés se multiplient à un point tel que je ne peux les surmonter Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
9 Je m’inquiète trop à propos de choses qui n’en valent pas la peine Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
10 Je suis heureux Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
11 J’ai des pensées qui me tourmentent Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
12 Je manque de confiance en moi Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
13 je suis sûr de moi Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
14 Je prends facilement des décisions Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
15 Je ne me sens pas à la hauteur Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
16 Je suis content Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
17 Des pensées sans importance me trottent dans la tête et me tracassent Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
18 Je ressens les contretemps si fortement que je ne peux les chasser de mon esprit Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
19 Je suis quelqu’un de calme Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours
20 Je suis tendu ou agité dès que je réfléchis à mes soucis et problèmes actuels Presque jamais Parfois Souvent Presque toujours

[sws_blue_box box_size= »450″][sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-check »] [/sws_ui_icon] Comment évaluer votre anxiété avant une compétition ? [/sws_blue_box]

Pour ce faire il vous suffit de :
[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Compter 1 point pour la réponse Presque jamais, 2 points pour la réponse Parfois, 3 points pour la réponse Souvent et 4 point pour la réponse Presque toujours pour les questions 2,4,5,8,9,11,12,15,17,18,20.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Pour les questions 1,3,6,7,10,13,14,16,19: la cotation est inversée c’est-à-dire qu’il faut compter 4 points pour Presque jamais, 3 points pour Parfois, 2 points pour Souvent et 1 point pour Presque toujours.

Puis faites le total de vos points…
[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les femmes la moyenne est de 47.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les hommes la moyenne est de 39

Si vous êtes au dessus de cette moyenne, vous avez une personnalité anxieuse. Au plus votre score est élevé au plus vous présentez une anxiété importante.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les hommes, si vous dépassez le score de 51, vous êtes très anxieux et ceci interfère sur votre qualité de vie.

[sws_ui_icon ui_theme= »start » icon= »ui-icon-arrowthick-1-e »] [/sws_ui_icon] Chez les femmes, si vous dépassez le score de 61, vous êtes très anxieuse et ceci interfère sur votre qualité de vie.

Fixation d’objectifs sportifs…ou les résolutions de début d’année !

Informer > Articles > Motivation
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Se fixer des objectifs sportifs semble paraître pour chaque sportif et entraîneur d’une facilité déconcertante. Rien de plus simple ! Et pourtant…

direction
Prenons l’exemple des résolutions de début d’année. Combien parmi nous ne s’est pas un jour fixé comme objectif d’arrêter de fumer, de perdre du poids, de faire plus de sport ?
Et combien de ces vœux pieux, pourtant affirmés avec beaucoup de conviction et de fermeté se sont vu exaucés ? Souvent très peu… Alors d’où provient ce hiatus ?
Se fixer des objectifs, sportifs ou non sportifs: si nous voulons que ces objectifs soient atteints, doit répondre à une certaine méthodologie et des règles de bases.

« Le comportement humain est fondamentalement régulé par un but à atteindre et donc orienté vers le futur »
FAMOSE 2001.

Axé sur le résultat
L’objectif que l‘on se fixe principalement dans le domaine sportif est de gagner. C’est ce qui se réfère aux buts de résultat. Ce type d’objectif est axé sur le résultat d’un évènement sportif comme gagner un match ou finir premier d’une compétition. Il implique donc généralement une comparaison à d’autres. Il est donc tributaire des performances de l’adversaire. Si cet objectif est fortement prisé par les sportifs, il l’est tout autant par les entraineurs.

But de performance
Un autre type d’objectif est le but de performance, qui comprend une performance finale à atteindre relativement indépendante des performances des autres concurrents. Par exemple, cadrer 10 tirs sur 15 tirs, ou encore réussir 6 aces sur un match. Ce type d’objectif possède à bien des égards des avantages. D’une part, nous pouvons supposer que si le sportif atteint ces buts de performance, l’objectif de résultat a de grande chance de l’être aussi. D’autre part, il offre l’avantage de pouvoir maintenir une confiance en soi et une satisfaction importante si le sportif atteint ses objectifs de performance sans pour autant avoir le résultat.

Comportement spécifique à adopter
Enfin, le dernier type d’objectif correspond aux processus, qui sont centrés sur les comportements spécifiques à adopter. Par exemple, en football, orienter les épaules au moment de la frappe vers la direction souhaitée. Tous ces comportements et actions permettent d’exécuter avec efficacité le geste technique. Ils participent à l’apprentissage des gestes techniques nécessaires à la pratique sportive, focalisent l’attention sur les éléments spécifiques à maîtriser et fournissent des repères dans la progression de l’athlète.

Se pose alors la question de l’efficacité des différents types d’objectifs. Différentes études montrent d’une part que la progression est supérieure lorsque des objectifs sont fixés par rapport à un groupe de sportifs sans objectif clairement posés. D’autre part, l’efficacité est moindre avec l’objectif de résultat, par rapport aux deux autres types d’objectifs. C’est la stratégie des objectifs multiples qui s’avère la plus efficiente.

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« Filby, Maynard et Graydon (1999) ont réalisé une expérience avec des joueurs de football universitaire qu’ils ont répartis en cinq groupes pour un exercice de précision consistant à réaliser des reprises de volée contre un mur, l’objectif étant, pendant un temps donné, de placer le ballon le maximum de fois à l’intérieur d’une cible tracée sur le mur. Ces cinq groupes étaient les suivants : (a) pas de but (groupe contrôle), (b) buts de résultat, (c) buts de processus, (d) buts de résultats et de processus, (e), buts de résultat, de performance et de processus.
Après cinq semaines d’entraînement, les résultats ont montré que les deux groupes appliquant une stratégie à buts multiples ont été plus performants que les trois autres groupes. Comparativement, le groupe ayant réalisé le moins de progrès a été le groupe « buts de résultat ». »
Extrait de l’ouvrage « Psychologie du sport » de Richard H.Cox edition de boeck, 2005
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Le bracelet power balance : que la force…mentale soit avec toi !

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2579688_origLes explications de l’engouement pour ce bracelet sont multiples et complexes. Mais la polémique s’élève surtout sur son efficacité. Le bracelet Power balance est-il efficace ? Nous aurions tendance, nous les psychologues du sport, à répondre…oui à son efficacité, mais sur le plan psychologique!

Les exemples de gris-gris, de talismans, de croyances, de pratiques ritualisées dans le sport foisonnent : le crâne talisman de Barthez (ancien gardien de football de l’équipe de France), l’étude des ondes d’un stade quelque mois avant les jeux olympique d’Athènes pour améliorer la performance de la sprinteuse Christine Arron (la sprinteuse guadeloupéenne travaillait avec une psychothérapeute-énergéticienne), la casquette d’Elie Baup (ex-entraîneur de football), les aimants placés sur les oreilles qui prémunissent de la douleur… Mais ces croyances ne sont pas l’apanage des sportifs de haut niveau. Quel sportif ne rechausse pas la chaussette qui lui a permis de gagner, ne vérifie pas la présence de son porte bonheur dans son sac, ou encore n’achète pas la dernière paire de chaussures de son champion ? Pourtant, nous savons tous que ce n’est pas la chaussette qui nous a fait gagner ni la chaussure qui fait courir vite, ni le porte bonheur qui nous immunise contre la défaite !

Ces pratiques relève de croyances et de rituels qui visent à accroître la confiance en soi et à juguler certaines angoisses engendrées par la compétition. Dans le sport de haut niveau, le stress, les angoisses et la pression sont telles que le recours à de telles pratiques sont extrêmement fréquentes. Ces croyances et rituels sont de véritables placebos.

Le bracelet power balance relève de ces croyances et son effet placébo peut en effet être spectaculaire. Des études sur les effets placebo de certaines substances nous renseignent sur la puissance du psychisme sur le corps. En matière de placébo, le contexte revêt une importance maximale. Par exemple, lorsque le sujet est placé dans des situations d’anxiété fortes, l’efficacité du placébo dépasse parfois les 85%. Rappelons que le placébo est une substance (ou une action) inerte administrée dans le dessein de soigner (ou d’améliorer). Il n’a logiquement et rationnellement aucun pouvoir réel de soigner ou d’améliorer. Il relève donc de processus psychologiques. Ces effets ont aussi un impact majeur sur l‘organique. On sait par exemple que l’on peut, grâce à une poudre quelconque, modifier les paramètres comme la tension artérielle, l’acidité gastrique, le taux de cholestérol ou le nombre de globule blancs. Ce qui montre la sensibilité du système immunitaire à la suggestion.

ronaldo-power-balanceLe contexte de l’effet bracelet power balance possède les ingrédients, mais uniquement commerciales, de son succès. De nombreux sportifs emblématiques comme le basketteurs Shaquille O’Neal, le conducteur de F1 Rubens Barichello, le footballeur Christiano Ronaldo, le dernieur vainqueur du tour de France Alberto Contador ou encore le sélectionneur de l’équipe de France de football Laurent Blanc portent ces fameux bracelets. Prenons l’exemple de Laurent blanc et l’image qu’il véhicule: un parcours sportif marqué par la réussite, vainqueur de la coupe du monde de football, un homme posé, qui transpire le sérieux et le pragmatisme. Dans l’esprit d’autrui : « Si lui le porte, c’est qu’il doit y avoir une raison, une preuve de son efficacité ! Alors pourquoi pas moi ! » C’est le doux mélange des croyances et des rumeurs ; Le fameux : « il n’y a pas de fumée sans feu ».

L’alchimie gagnante du bracelet power balance : une bonne dose de croyances et une identification à des figures emblématiques du sport auxquelles se rajoute la recherche éperdue de performance, le tout dans un contexte où le courant énergétique et les émotions a le vent en poupe. Les thérapies psycho-énergétiques connaissent en ce moment une ferveur certaine.

Sur les stades, dans les salles, nous avons largement progressé dans le sens d’un entraînement de plus en plus scientifique avec des séances de plus en plus spécifiques, basées sur les recherches physiologiques et médicales mais nous sommes d’une pauvreté tout aussi spectaculaire dans l’entraînement psychologique et la préparation mentale. Si presque tous les entraîneurs reconnaissent que le mental est un facteur essentiel et déterminant de la performance et que la préparation mentale améliore dans 85% des cas la performance et ceci de façon significative, la préparation mentale sur le terrain est à l’état embryonnaire. D’où l’importante quantité de comprimés, solutions injectables, de gris-gris et de talismans que l’on récence dans les grandes compétitions. Or l’esprit humain contient bien plus de ressources et d’efficacités que toute cette panoplie de « potions magiques ».

Si l’on ne change pas les mentalités, tous les bracelets power balance ont de beaux jours devant eux…

Nathalie Crépin
Florence Delerue

Référence : l’ouvrage de Patrick Lemoine : « Le mystère du placebo » aux éditions Odile Jacob, Paris, 1996.

La Blessure : un corps qui communique

Informer > Articles > Psychologie du sport
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blessures-musclesDans les cultures sportives, le culte de la performance s’accompagne de coups de théâtre,
de rebondissements. Si la blessure fait partie de ces coups de théâtre, elle s’inscrit également comme un événement incontournable dans la vie de tout sportif.

En effet, si une blessure empêche momentanément un sujet d’être performant, elle témoigne néanmoins de son investissement dans une logique de l’extrême et du risque. Elle révèle également un paradoxe en ce sens où elle symbolise l’excellence corporelle mais aussi la faillite de ce corps.

Comment les blessures surviennent-elles ?

Les facteurs physiques comme le surentraînement, la fatigue sont les causes principales des blessures sportives.
Cependant les facteurs psychologiques sont aussi des éléments prépondérants dans la survenue des blessures mais également dans l’accélération de la récupération de ces facultés physiques.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Lien entre traits de personnalité et blessure

Il est communément admis que certains traits de personnalité seraient corrélés avec la survenue de certaines blessures. Cependant aucune étude n’est venue valider cette conception.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] En revanche, le niveau de stress a été identifié comme un antécédent important des blessures sportives.

Anderson et Williams, 1988, mettent en évidence une corrélation étroite entre le stress de la vie courante et les blessures sportives. Plus précisément, il semble qu’un athlète court un risque accru de blessure s’il subit des changements importants dans sa vie sans jouir d’un soutien social adéquat et sans avoir la capacité de réagir efficacement au stress.
Par conséquent, les sources de stress dans la vie de l’athlète constituent des indicateurs et, lorsque ceux-ci sont élevés, le régime d’entraînement doit être adapté et un soutien psychologique fournit.

Deux théories expliquent la relation entre le stress et les blessures : la rupture de l’attention et une tension musculaire accrue.
Concernant la rupture de l’attention, le stress perturbe l’attention de l’athlète en réduisant son attention périphérique (Williams et Anderson, 1991).
Un niveau élevé de stress s’accompagne parfois d’une tension musculaire considérable qui nuit à la coordination et augmente la probabilité des blessures (Nideffer, 1983)

blessure-musculaire-ba2
D’autres facteurs psychologiques vont également interférés dans la survenue des blessures

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Les exigences et les contraintes exigées parfois par l’entourage du sportif renforcent ce genre d’effort. Des injonctions comme « soit dur et donne toujours 110% », « « tu es un killer» ou encore « donne tout ce que tu as ou reste chez toi » favorisent les comportements à risque.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] La culture du corps sain et robuste, et l’injonction « soit fort ».

La sacralisation du corps, l’excellence corporelle, l’avènement d’un corps sain et robuste, développent une attitude de mépris vis-à-vis de toute faille, de toute rupture de ce corps. Il n’est pas rare que des entraineurs encouragent les sportifs à pratiquer en dépit de blessure avec des injonctions comme « il faut souffrir pour vaincre ». C’est une attitude de déni vis-à-vis de la souffrance. Seule la victoire est belle, peut importante la façon.

Attitude de l’élite ? Pas seulement.

Que dire de l’éducateur sportif qui sollicite l’enfant blessé parce qu’il est en manque d’effectif ou simplement par ce que celui-ci est un élément important de l’équipe ?

Les réactions psychologiques aux blessures sportives

Les réactions psychologiques aux blessures sportives

Fournier, D’Arripe-Longueville, Fleurance et Soulard, 2001, ont décris cinq stades successifs.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Le choc, le refus et l’anxiété. C’est pour le sportif un coup de tonnerre, un choc. En état de choc, il ne peut croire en sa blessure et a tendance à réduire la gravité de la blessure et sa signification. C’est pour certain le moment du nomadisme médical, la recherche de la solution miracle, du diagnostic le plus favorable, de la récupération la plus rapide. Peu importe la pertinence d’une telle démarche thérapeutique, seul le retour à une pratique sportive rapide et prépondérante.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Puis survient la colère : l’athlète culpabilise, mais exprime également une colère vis-à-vis des autres.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Puis survient le temps de la négociation : l’athlète blessé tente de rationaliser afin d’éviter la réalité. « Si je peux de nouveau m’entrainer, je suivrai une autre hygiène de vie ». Les exemples en ce sens foisonnent.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] La phase de dépression accompagne la reconnaissance de la gravité de la blessure et de ses conséquences. L’athlète réalise qu’il ne pourra peut-être plus continuer à s’investir aussi pleinement dans son activité sportive mais réalise aussi la précarité de sa pratique et l’incertitude quant à son avenir.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Enfin, l’acceptation et l’espoir permettent de à l’athlète de se focaliser sur la phase de récupération.

D’autres auteurs comme Petitpas et Danish en 1995 énumèrent d’autres réactions psychologiques.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Ils mettent particulièrement l’accent sur la perte d’identité, au regard d’un corps qui échappe à la maîtrise de son propriétaire. Le corps est un objet de reconnaissance sociale, d’identité sociale.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Après une blessure, l’athlète peut ressentir un niveau élevé d’anxiété en lien avec une incertitude sur son future mais aussi en lien avec sa place au sein du groupe, au sein de l’équipe.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Ces auteurs relatent également une baisse de la confiance en soi, de l’assertivité qui peut générer une baisse de motivation, une performance de moindre qualité ou une autre blessure.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Enfin, nous observons une diminution des performances, une baisse de rendement en raison d’une diminution du niveau de confiance en soi et de la perte de temps d’entraînement. Nombreux sont les athlètes qui n’acceptent pas cette baisse de performance et de rendement.

Rôle de la psychologie sportive dans la réadaptation

blessuresDe nouvelles techniques en psychologie facilitent aussi le processus de récupération. Au vu des données actuelles, il semble prépondérant d’adopter une vision holistique du sportif, d’appréhender le sportif dans son entité et dans son ipséité.
Selon Duda, Smart et Tappe en 1989, la capacité de réaction et de récupération à la blessure va dépendre de trois facteurs principaux : le rendement avant la blessure, la nature de la blessure (localisation de la lésion, le degré de la douleur suspension) et l’importance de la blessure pour le sportif.
Levleva et Orlick en 1991 révèlent dans une étude que les athlètes qui guérissent les plus vite sont ceux qui font le plus appel à la fixation d’objectifs, aux stratégies du discours interne, et à un degré moindre à l’imagerie. D’autres études semblent valider ces résultats.
Parallèlement, d’autres études ont conclu que le refus d’assumer la responsabilité de sa propre réadaptation, le refus des blessures, et le non-respect des consignes liées à la réadaptation sont des signes d’une réaction inadéquate à la blessure.

Approche du psychologue sportif

Une approche multiaxiale du psychologue sportif semble favorable à la récupération.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Le psychologue sportif doit faire preuve d’une empathie et d’un intérêt particulier pour le sportif blessé. Offrir au sportif un lieu de parole, d’écoute pour qu’il puisse exprimer ses craintes, son désarroi, ses peurs, ses déceptions, est un atout indéniable dans le processus de récupération. Cet intérêt doit se poursuivre tout au long de la guérison.

Ceci est d’autant plus prégnant pour le sportif, qu’il observe fréquemment une diminution des interactions avec l’environnement sportif, une fois la nouveauté de la blessure estompée. Il est important de renseigner l’individu sur sa blessure et son processus de récupération, surtout s’il s’agit d’une première blessure. Le processus de récupération doit être évoqué avec une grande précision, aussi bien sur le contenu que sur la durée et la fréquence.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Le discours interne positif. L’enjeu est ici de pouvoir mettre en exergue les aspects positifs de la situation. C’est un moment de prise de distance avec l’environnement sportif mais aussi de remise en cause, d’une prise de conscience de la signification psychologique et sociale du sport dans sa vie (Eldrige, 1983).

C’est à ce moment que l’individu se sent prêt à s’investir de nouveau dans un réseau social élargi. Il s’investit également fortement dans ses différents centres d’intérêt.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] La visualisation est un outil pertinent et efficace en réadaptation. Elle permet pour le sportif de rester dans l’environnement sportif, de mémoriser les séquences techniques et tactiques développées lors de l’entraînement mais aussi de favoriser l’apprentissage de gestes techniques.

Visualiser la guérison permet à l’athlète de s’inscrire dans un processus de retour à l’activité et de se remémorer les sensations vécues dans son sport. L’athlète peut ainsi visualiser sans douleur ni difficulté des mouvements spécifiques au sport, imaginer les habiletés individuelles requises pour une meilleure performance, revivre les sentiments et les émotions qui caractérisent ses meilleures performances, se visualiser revenant à la compétition au mieux de ses capacités, visualiser le processus de guérison à l’intérieur de la partie blessée.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] L’entraînement à la relaxation est parfois utile pour soulager la douleur et le stress qui accompagne habituellement les blessures graves et la récupération.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Lui faire part des déconvenues inhérentes à toute guérison. Chaque sportif récupère à son rythme, avec de possible régression, de possibles douleurs.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-play »] [/sws_ui_icon] Enfin, le soutien social est prépondérant tout au long de son parcours de guérison. Il agit comme une ressource psychologique dont les vertus sont notamment explorées dans des maladies comme le cancer. Des recherches ont montrées une corrélation élevée entre le soutien social et le taux de morbidité : plus la personne atteinte d’un cancer dispose d’un soutien social important, plus son espoir de guérison est élevé.

Les significations d’une blessure ne sont pas à appréhender comme un simple processus psychopathologique qui stigmatise le sportif, mais plutôt comme un processus dynamique où la blessure, loin d’être une catastrophe, peut aussi être une chance pour un individu d’exprimer ses projets de vie. La blessure est une expression du corps, un message qu’il convient d’écouter et de comprendre.

Le Syndrome de « la réussite par procuration » : « Tu seras un champion, mon fils ! »

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Bientôt le début d’une nouvelle saison de sport et le temps des inscriptions. Des espoirs aussi. Mon enfant sera un champion, c’est décidé !

pere-filsDe nombreuses stars sportives sont en réalité, de petites filles et de petits garçons prêts à tout pour gagner un peu d’amour parental. Dans le tennis féminin, la situation est particulièrement évidente : les sœurs Williams, Hingins, Capriati… Toutes ces stars ont été le jouet de l’ambition parentale. L’histoire de Tiger Woods (à suivre dans le prochain article) illustre le poids et l’impact du milieu familial dans la réussite d’une carrière. Dans la vie des champions, les parents jouent presque toujours un rôle essentiel. Cela provoque parfois des histoires tragiques !

Pour certains enfants et adolescents, la pratique sportive répond à la demande et à la volonté des parents. Selon certains auteurs, le Syndrome de « Réussite par Procuration » serait une variante du syndrome de Münchausen par procuration (mis en évidence par Meadow en 1977). Dans le syndrome « de Réussite par Procuration », les parents sur-investissent et sur-stimulent les talents et la réussite de leurs enfants dans le domaine sportif (il est aussi présent dans la musique, la réussite scolaire…) au point de conditionner l’amour parental aux succès et victoires de leur enfant. Cela conduit les parents à une attitude excessive dans le suivi de la pratique sportive et à faire passer au second plan l’épanouissement de l’enfant. L’entraînement intensif et la réussite sportive deviennent l’unique objectif de la cellule familiale et tout est asservi à ce but ultime !

C’est l’obligation de ne jamais décevoir.
Le développement de tout enfant s’inscrit dans la satisfaction du désir de ses parents qu’il admire et dont il veut être aimé. Cette dépendance affective, cette quête d’amour et de reconnaissance permet de tout accepter : la douleur, la souffrance des blessures, la fatigue, les entraînements à répétition…C’est l’obligation de ne jamais décevoir. Ce destin par procuration peut mener à la réussite mais il est plus souvent inducteur d’échecs et d’abandons. D’abandon, parce que certains arrêteront le sport en prenant conscience que ce choix n’est pas le leur mais celui d’un des parents, assujetti à des désirs et une histoire qui n’est pas la leur; D’échecs parce que le sport de haut niveau n’est que la consécration d’un nombre extrêmement restreint « d’heureux élus ». Cet arrêt de la pratique est culpabilisant parce qu’il peut marquer la perte de l’amour parental mais aussi le sentiment d’incompétence et d’indignité.

« A cet âge on regarde son père un peu comme un dieu ».
Père-filsDans un article intitulé « la gloire de mon père » et paru dans la revue Sport et Vie, Hors Serie N° 17, Frank Nicotra, ancien boxeur sacré Numéro 1 mondial en 1992, illustre parfaitement ce syndrome. Mis sur le ring dès l’âge de 9 ans, il semble avoir certaines aptitudes pour ce sport. Devant le regard de son père qui s’illumine dès qu’il monte sur le ring, Franck Nicotra se fait la promesse de ne jamais décevoir son père, même s’il s’est déjà rendu compte qu’il n’aimerait jamais la boxe. Il deviendra champion pour ne pas décevoir et être aimé de son père! « A cet âge on regarde son père un peu comme un dieu ». A 17 ans, les succès s’enchainent et le clan Nicotra ne vie que pour et par Franck. Chacun à un rôle et sa fonction autour de Franck. Mais c’est son père qui est omniprésent pendant toutes ces années. Franck Nicotra concède que la compagnie envahissante de ce père fut parfois très difficile à vivre: « C’était évidement quelque chose d’oppressant ». Mais la distance n’est pas possible. « Ca aurait été un peu comme une trahison. Parce que, sans lui, au fond, tout ça n’avait pas de sens. Tout seul, je n’avais pas envie de devenir champion du monde ». Difficile de poursuivre une carrière qui demande tant de sacrifices et d’abnégation lorsque vous n’êtes pas animé par la flamme de la passion. Et il quitte brusquement la boxe en 1993, un an après son sacre, et part loin du carcan familial.

Si ce syndrome semble évident dans la carrière de certains sportifs de haut niveau, il peut être présent à tout âge et quel que soit le niveau de l’enfant. Pour s’en convaincre, il suffit par exemple de regarder un match de football de benjamins le samedi après midi et l’attitude des parents, le plus souvent des pères. L’engouement dépasse souvent le stade de la passion et si ces pères sont tous virtuellement des entraîneurs, ils promulguent moultes conseils et directives à leur enfant, certains d’avoir un futur Zinédine Zidane comme enfant !

Alors attention, parce que les répercutions sur l’enfant peuvent être véritablement dramatiques. Revenons à l’essentiel : le sport est avant tout un jeu et ce qui doit animer tout sportif, la passion…du sport !

Références:
Grégory Michel : Prise de risque à l’adolescence: exemple de la pratique sportive et de l’usage de substances psycho-actives, Ed Masson, 2001
Sport et vie, Hors Série N° 17 : Psychologie du succès et de l’échec.

A suivre dans le prochain article : L’histoire d’un être condamné…à devenir champion ! « L’exemple de Tiger Woods ».

Pratique sportive et troubles du comportement alimentaire

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troubles,comportement,alimentaireb
Dans notre société moderne où l’apparence physique et le culte de la minceur tiennent un rôle de plus en plus important, les troubles des conduites alimentaires ne cessent de se développer. Ces derniers font référence à l’ensemble des attitudes, comportements et stratégies complexes associés à une préoccupation permanente du poids et de l’esthétisme corporel.

Ce « fléau » des temps modernes qui touche majoritairement les adolescents et jeunes adultes, se retrouve également chez les sportifs. Ainsi, quand le poids devient un facteur de performance, la relation entre pratique sportive et trouble du comportement alimentaire se complexifie.

De plus, dans certains sports, le risque de développer des troubles du comportement alimentaire serait plus important ; il s’agirait :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] des sports où les critères de réussite sont liés à l’esthétisme corporel, nécessitant une apparence particulière, tel la gymnastique, le patinage ou encore la danse.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] des sports où le poids est considéré comme contre-performant, tels la course de fond, l’équitation, le cyclisme.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] des sports à catégorie de poids laissant aussi place à des stratégies de restriction alimentaire en utilisant des méthodes excessives de perte de poids.

Le Manuel Diagnostique et Statistiques de Troubles Mentaux, texte révisé (DSM-IV-TR) définit les critères des deux diagnostics spécifiques des troubles alimentaires que sont l’anorexie mentale et la boulimie.

Les critères diagnostiques de l’anorexie mentale sont les suivants :
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A. Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d’un poids minimum normal pour l’âge et pour la taille (p. ex., perte de poids conduisant au maintien du poids à moins de 85% du poids attendu, ou incapacité à prendre du poids pendant la période de croissance conduisant à un poids inférieur à 85% du poids attendu).

B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieur à la normale.

C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle.

D. Chez les femmes postpubères, aménorrhée c’est-à-dire absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs.

Spécifier le type :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Type restrictif : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet n’a pas, de manière régulière, présenté de crises de boulimie ni recouru aux vomissements provoqués ou à la prises de purgatifs (laxatifs, diurétiques, lavements).
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Type avec crises de boulimie/vomissements ou prise de purgatifs : pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet a, de manière régulière, présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs.[/sws_blue_box]

Les critères diagnostiques de la boulimie sont les suivants :
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A. Survenue récurrente de crises de boulimie. Une crise de boulimie répond aux deux caractéristiques suivantes :
(1) absorption, en une période de temps limitée (par ex, au moins deux heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
(2) sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par ex., sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange)

B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués ; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou d’autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.

C. Les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins deux fois par semaine pendant trois mois.
D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.

E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.

Spécifier le type :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Type avec vomissements ou prise de purgatifs : pendant l’épisode actuel de boulimie, le sujet a eu régulièrement recours aux vomissements provoqués ou à l’emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Type sans vomissements ni prise de laxatifs : pendant l’épisode actuel de boulimie, le sujet a présenté d’autres comportements compensatoires inappropriés, tels que le jeûne et l’exercice physique, mais n’a pas eu régulièrement recours aux vomissements provoqués ou à l’emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements. [/sws_blue_box]

Signes d’alerte, réussite par procuration

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Des signes d’alertes…

Des signes d’alertes permettent de repérer les risques d’occurrence de ce syndrome. Ils ont été décrits par Tofler et coll en 1999.

sport-graphic[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] Le pseudo altruisme des parents qui peut se résumer au « On fait tout pour lui ». La notion de sacrifice énoncée des parents donne l’image de « bon parent » et d’une abnégation totale pour l’enfant.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] L’instrumentalisation de l’enfant où l’enfant n’est qu’un objet, celui de la satisfaction des besoins des parents. Ils vivent aux travers des succès de l’enfant. L’enfant est l’objet naturel le plus approprié pour les gratifications narcissiques des parents.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] La maltraitance est au cœur de cette problématique avec des charges de travail très importantes et excessives et le déni parfois de la fatigue, des maladies, voire même des blessures. L’induction à la perte de poids se retrouve dans certaines situations.

[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-info »] [/sws_ui_icon] Souvent, l’un des deux parents à un profil psychologique pathologique.

Quelques éléments de réflexion sur la profession de psychologue du sport…

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psychologie-du-sportDe plus en plus de sportif ont recours à des psychologues du sport. La contribution du psychologue dans le domaine sportif constitue une réalité essentielle, contemporaine en France, déjà ancienne dans certains pays. L’histoire de la psychologie du sport permet de mettre en lumière certains des enjeux présents dans ce domaine.

Les techniques d’entraînement mental regroupent un ensemble de techniques développé en psychologie et parapsychologie. Elles visent généralement à améliorer un ensemble de capacités psychiques nécessaire à la pratique sportive.
Elles s’appuient sur des techniques qui peuvent être combinées : relaxation, fixation d’objectifs, visualisation, discours interne, régulation de l’activation…
Les progrès récents de ces techniques permettent maintenant de les utiliser selon les profils et les situations de chaque sportif.

Il existe parfois une différence importante entre les techniques d’entraînement mental et les approches cliniques du sportif. Pourtant, dans le cadre de l’intervention en psychologie du sport, ces deux approches sont nécessaires et interagissent.

Les techniques d’entraînement mental
Les techniques d’entraînement mental peuvent être utilisées à deux niveaux :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] pour optimiser la performance du sportif.
Elles permettent d’optimiser les capacités mentales du sportif. Dans ce cadre, les techniques peuvent être intégrées à l’entraînement de tous sportifs, quel que soit son niveau, son âge et les difficultés rencontrées.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] pour prévenir des difficultés psychologiques liées à la pratique sportive.

En effet, ces techniques ont également un impact important sur l’équilibre psychique du sportif. Elles permettent par exemple, d’accroître la confiance en soi, la motivation, réduire l’anxiété, agir sur la gestion du stress, la récupération, la diminution du risque de blessures…

Les difficultés que l’on rencontre dans l’utilisation de ces dispositifs relève de l’adéquation de ces techniques à une situation donnée : pourquoi le pratiquant à t’il recoure à ces techniques? Quels sont les compétences et les objectifs du praticien?

L’analyse de la situation et de l’enjeu de la demande est indispensable pour une approche pertinente :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] concernant le pratiquant: qu’est-ce qui l’amène à solliciter ce type d’intervention ? Souhaite-t-il optimiser ses performances, rencontre t’il des difficultés depuis de nombreux mois ?
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-triangle-1-e »] [/sws_ui_icon] concernant le praticien : est-il face à une situation où l’entraînement mental est indiqué ? Est-il capable de l’évaluer?

Et surtout la question fondamentale : a-t-il la compétence pour y remédier ?

On voit depuis quelques années proliférer des individus qui s’autoproclament préparateur mental ou psychologue du sport, parce qu’ils ont reçus quelques heures de cours sur le sujet ou pire encore parce qu’ils ont consultés deux ouvrages sur le sujet..
C’est pourquoi une charte de la société Française de psychologie du sport sur l’éthique de l’intervention en psychologie du sport s’est avérée indispensable pour former les contours de la profession.

Référence :
Sport et psychologie, L’apport du psychologue aux acteurs, Marc Leveque Les cahiers de l’INSEP.
Entraînement mental et sport de haute performance, N°22 1998, Philippe Fleurance, Les cahiers de l’INSEP.

Crépin Nathalie
Delerue Florence

Les techniques de préparation mentale

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Les techniques de relaxation sont les techniques les plus utilisées : ce sont des méthodes de gestion du stress et de récupération.

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Il s’agit du Training Autogène de Schultz et de la Relaxation Progressive de Jacobson. Toutes les deux s’appuient sur une régulation du tonus musculaire pour équilibrer mentalement le sujet. Elles peuvent être utilisées seules ou bien serviront de support à d’autres méthodes.

Les avantages de ces deux techniques :
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Elles suppriment les manifestations physiques du stress et de l’angoisse.
[sws_ui_icon ui_theme= »ui-smoothness » icon= »ui-icon-arrow-1-e »] [/sws_ui_icon] Elles améliorent la récupération physique (comme les blessures) et la récupération mental.
Nous soulignons le fait qu’il existe d’autres techniques de relaxation comme le Hatha , le yoga, l’Eutonie, mais elles semblent peut pertinentes dans le domaine sportif.

La sophrologie
Une autre technique de relaxation mais qui possède ses détracteurs.
Inventée à la fin des années 50 par A. Caycedo, il s’agit de la science de l’esprit harmonieux. Elle se veut la synthèse à la fois des recherches les plus modernes et des traditions les plus anciennes afin d’offrir une méthode adaptée à notre culture et à notre société. Elle a crée son propre fondement théorique et ses propres outils.
Cette technique doit être utilisée avec prudence et discernement car elle peut relever de praticien ayant peu de compétence dans le domaine sportif.

Les techniques de méditation
Le Yoga et le Zen, nous viennent d’Orient. Elles ont pour objectifs de permettre à l’individu de trouver le silence intérieur, une maitrise de soi et une amélioration de la concentration.
Elles sont peu utilisées dans le domaine sportif.

Les techniques cognitivo – comportementales
D’origine anglo-saxone, elles sont apparues dans les années 50. Elles ont pour objectif de modifier un comportement inadapté et non de rechercher les causes ou l’origine. Elles
vont privilégier l’ « ici et maintenant » et modifier les idées, les pensées et les sentiments négatifs qui perturbent le sportif.

a) Le biofeedback ou rétro – action biologique :
C’est une technique qui est apparu dans les années 1960. Il s’agit d’objectiver au moyen d’appareillages des fonctions physiologiques dont l’individu n’a pas toujours conscience et d’accroître ainsi son contrôle. « Le biofeedback constitue une technique qui tromperont dans un miroir intérieur particulièrement objectif, puisqu’il s’agit d’un appareil se reflétera des informations particulièrement significatives, en temps réel d’activité musculaire, cérébrale, intestinale, cutanées, respiratoires etc, revêtant diverses formes d’énergie thermique mécanique. Ainsi l’instrument confère au sujet une plus grande capacité intéroceptive et proprioceptive en lui restituant des signaux biologiques habituellement inaccessible par la seule détection somesthésiques ou sensoriels. Enrichi de nouvelles informations venant renforcer les informations nerveuses naturelles, le sportif prend conscience de façon plus précise du fonctionnement de ses muscles, de son cerveau, de son coeur, de ses vaisseaux, etc.. » (Bourgeois, 1986).
C’est une technique qui connait un essor important aux Etat-Unis, notamment dans la gestion du stress et la concentration.

b) Le Stress Inoculation Training :
Mis au point par D. Meinchenbaum à la fin des années 70. Ce dernier s’appuie sur le principe de la vaccination :  » inoculer une substance atténuée à un individu pour lui conférer l’immunité « . Pour changer la perception de la situation stressante, on apprend au sujet comment gérer stress. L’athlète est exposé au stress et apprend à faire face à des stimuli de force croissante. Un travail de relaxation complète cette technique.

c) L’arrêt de la pensée :
Il s’agit pour le sportif d’élaborer un  » stop verbal  » pour mettre fin aux pensées négatives perturbatrices et donc de les chasser. Elle permet au sportif de contrôler ses pensées.

d) La désensibilisation systématique :
Elle combine la relaxation et l’imagerie mentale. Le sportif va dresser la liste des situations anxiogènes et noter leurs intensités. Puis par la relaxation il va reprendre à son rythme la liste de ces situations et revivre ces situations mais de façon plaisante..

e) Le renforcement positif imagé :
Mis au point par Cautela, elle consiste pour le sportif après une séance de relaxation, à visualiser l’objectif qu’il veut atteindre et ainsi l’ancrer mentalement Elle s’appuie sur les méthodes de conditionnement.

f) La pensée rationnelle émotive :
Mise au point par A. Ellis, il s’agit pour le psychologue de permettre au sportif de transformer ses croyances négatives en idées positives, remplacer le  » j’essaye  » par  » je fais « .

La Programmation Neuro – Linguistique
Cette technique américaine inventée par R. Bandler et J. Grinder dans les années 70 se fonde sur l’analogie entre le fonctionnement du cerveau et celui des ordinateurs. Elle s’intéresse principalement au « comment ». Avec la notion de système, l’aspect relationnel du sportif est prépondérant. Son objectif principal est d’obtenir des changements de comportement et d’améliorer les possibilités du sujet en lui faisant adopter des attitudes et des pensées positives. Pour cela, il est important d’identifier le canal privilégié (visuel, auditif, olfactif et kinesthésique) pour établir une bonne communication. Cette technique trouve un écho favorable chez les entraîneurs qui y voit un outil de communication efficace.

Les techniques d’imagerie mentale
L’imagerie et la répétition mentale se caractérisent par la répétition symbolique d’une action ou d’un mouvement. « La répétition mentale est généralement définie comme la répétition intériorisée d’un patron moteur, sur la production concomitante de l’activité musculaire normalement requis pour l’exécution de ces patrons moteur. La répétition mentale est à l’oeuvre, par exemple, lorsqu’un individu visualise les étapes d’un mouvement complexe d’une action à exécuter. » (Denis, 1987).
Nous avons des images visuelles, auditives, olfactives et kinesthésiques. La visualisation mentale permet de changer de temps et d’espace (retour sur le passé ou projection dans l’avenir). L’imagerie mentale peut se réaliser :
– dans une perspective interne (emploi du « je ») : l’athlète est impliqué dans l’action. Il s’imagine dans son corps en train d’exécuter le geste, il ressent toutes les sensations que cela peut lui procurer (visuelles et kinesthésiques). On parle alors d’imagerie mentale associée.
– dans une perspective externe (emploi du « il ») : le sportif est spectateur de son action, il la
visualise. On parle alors d’imagerie mentale dissociée.

Cette technique peut être associée à d’autres comme la relaxation. Elle est actuellement fort prisée et semble montrer toute sa pertinence dans l’optimisation de la performance.

Références :
 » Guide pratique de la préparation psychologique du sportif « . Edgar Thill / Philippe Fleurance, Vigot,1998.
 » Psychologie du sport et de l’activité physique ». R.S.Weinberg / D. Gould, Vigot, 1997.
 » La préparation psychologique du sportif ». Raymond Thomas, Vigot, 1994.